Célébration de la langue de Shakespeare : L’anglais pour viser l’excellence

L’anglais est une langue «trop prisée» au Sénégal. Conscients de cela, les professeurs d’anglais visent «l’excellence» pour pouvoir l’inculquer à leurs élèves de la 6ème à la Terminale et même à l’Université. «Nous offrons à nos professeurs la formation continue. Nous les formons pour qu’ils deviennent beaucoup plus performants. Un enseignant qui ne se forme pas ne devient pas performant. Avec les activités que nous menons au sein de notre association, nous rendons nos enseignants beaucoup plus performants et au bénéfice de nos élèves. Si les enseignants sont bien formés, cela se répercute sur l’apprentissage au niveau des classes», a dit Abdou Niane, président de l’Association des professeurs d’Anglais (Ates), qui célébrait samedi dernier à l’Ebad la 24ème édition de la Journée de l’anglais, en partenariat avec le British council et l’ambassade des Etats-Unis.
Constituant un support parmi tant d’autres qui aident à développer des aptitudes pour se tailler un «avenir professionnel radieux» et mieux coller au thème de cette journée qui est «Lier l’école à la vie dans les enseignements apprentissages en langue anglaise : de la théorie à la pratique», «l’école n’est qu’une théâtralisation de la vie future des élèves», selon le président de l’Ates. «Chaque élève doit acquérir des connaissances qu’il doit pratiquer dans la vie professionnelle. Si l’élève n’est pas bien préparé à l’école, il y aura sûrement un handicap dans sa vie future. La particularité c’est que l’année dernière, on a parlé de l’évaluation. Cette fois-ci, nous voulons sortir du champ école pour montrer qu’elle est en étroite collaboration avec la vie extramuros. Quand on parle de l’école, on parle de vie ultra muros», indique Abdou Niane lors de cette Journée de l’anglais où il y a eu une série de présentations montrant «les astuces avec lesquelles mettre cette relation qui existe entre la vie professionnelle et ce qui se fait dans le champ école».
Ousmane Ndiaye de la direction de l’Enseignement moyen-secondaire général, représentant le ministre de l’Education nationale, tout en se réjouissant de la célébration de cette journée, a magnifié les clubs d’anglais qui, d’après lui, constituent «une source de motivation» pour les élèves afin qu’ils s’intéressent à l’enseignement de cette langue.
Soulignant que «de la 6ème à la Terminale, normalement un élève, après l’enseignement général, doit être en mesure de s’exprimer correctement en anglais», M. Ndiaye de constater le contraire. «Le constat qu’on a fait, c’est que beaucoup d’élèves ne peuvent plus parler l’anglais ou bien ne l’utilise pas. Je pense que c’est un problème. On est en train d’y réfléchir avec l’Ates et nos partenaires», a confié M. Ndiaye qui loue le «dynamisme» des professeurs d’anglais.
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn