C’est un Matar Ba très en colère qui a reçu hier le Cng de lutte. Le ministre des Sports a toujours à travers la gorge le saccage le week-end dernier de l’Arène nationale par des supporters mauvais perdants.Par Amadou MBODJI

– Le ministre des Sports, Matar Bâ, a condamné avec la dernière énergie les scènes de violences qui ont valu à ce que des supporters arrachent des chaises de l’Arène nationale pour les projeter sur la piste de cette infrastructure. Cela s’est déroulé dimanche dernier lors d’un gala de lutte.
En recevant hier le président du Cng, Bira Sène, le ministre lui a demandé d’aller jusqu’au bout «pour identifier les éventuels fauteurs de troubles afin qu’ils soient sanctionnés». Et pour y arriver, Matar Ba s’appuie «sur les caméras de surveillance pour identifier les auteurs et les poursuivre».
«Nous allons nous donner la main avec la police. Il faut que les gens comprennent que l’Etat ne peut pas croiser les bras. Il n’est pas question qu’on se laisse faire», a martelé le ministre sur un ton ferme.
Le patron du sport sénégalais dit ne pas comprendre de tels comportements. «C’est quand même incompréhensible, des Sénégalais qui, au lieu de venir supporter leur lutteur, leur champion, se donnent le droit de détruire le bien public. Ce sont des images choquantes qui ont fait le tour du monde et qui ont donné une mauvaise image de la lutte qui est un sport très prisé dans notre pays», a-t-il déploré.
«L’arène qui a coûté 32 milliards devrait être préservée par les acteurs qui la fréquentent. Nous allons mettre tout ce qu’il faut pour barrer la route à ceux qui veulent ternir l’image de la lutte. Aucun sponsor ne veut voir son produit avec ce qui s’est passé là-bas. Et là on a vu un manque de citoyenneté», renchérit-il.
En attendant que les auteurs de ces actes de violences soient poursuivis, le Cng a eu la main lourde en suspendant des lutteurs pour deux ans dont un an avec sursis. Il s’agit de Mamadou Sèye dit Boy Diop, Adama Dione fils Lansané, Moustapha Thioubane Limou­sine, Cheikh Ndiaye Super Diamono. L’accès à l’Arène nationale leur est également interdit. Bira Sène, président du Cng qui a condamné à nouveau ces violences, de souligner que «les auteurs de ces actes violences ont commencé à être identifiés. Je pourrais dire que l’Arène nationale est l’infrastructure qui dispose le plus de caméras de surveillance en Afrique occidentale. On peut voir tout ce qui est fait à l’Arène nationale à un rayon d’un kilomètre. Celui qui détruit quelque chose là-bas le payera», prévient le successeur du président Alioune Sarr.
ambodji@lequotidien.sn