Cheikhou Cissé, ancien secrétaire général du ministère de l’Intérieur : «Les Forces de sécurité doivent faire preuve de mesure»

«Les Forces de sécurité doivent faire preuve de discernement et de mesure.» Cette phrase de l’ancien secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Cheikhou Cissé, qui a été directeur de la Sécurité publique, a la valeur d’une mise en garde. En revanche, dit-il, les populations doivent apporter toute leur collaboration aux Forces de défense et de sécurité en dénonçant un trafiquant de drogue, un malfaiteur etc. Mais tout cela doit s’inscrire, ajoute-t-il, dans une synergie d’actions, de respect et de considération réciproque pour que chaque partie prenne la pleine mesure de ses responsabilités en droits et devoirs. Il intervenait hier au forum sur «Les enjeux de sécurité et de la paix en islam», organisé au Centre islamique pour l’appel au Coran et à la Sounah (Cipacs), situé sur l’avenue Malick Sy de Dakar. «Nous devons tous veiller à ce qu’il ait la paix», renforce Me Sidiki Kaba, ministre des Forces armées. Selon lui, «la paix n’est pas une affaire seulement des Forces de défense et de sécurité, et tout le monde doit consacrer cette force pour que nous ayons la paix».
Pour sa part au nom du Centre, Moustapha Touré a donné la recette pour une paix durable. Il dit : «Lorsque nous nous référons aux enseignements de l’islam et de la charia, nous serons certainement dans cette optique de paix et de sécurité, à savoir par exemple la protection de la faculté intellectuelle, de la vie humaine. Donc lorsque nous mettons tout en œuvre pour protéger tous ces éléments, on peut forcément avoir une société paisible et stable.» Et cette stabilité, à en croire Seydou Guèye, ministre-conseiller en charge de la communication de la présidence de la République, est impérative. «Nous avons été sur la dernière période un peu secoués et cela doit nous amener à réfléchir davantage sur l’impératif de la sécurité, de la stabilité pour permettre à chaque citoyen de développer son projet et d’adhérer au projet collectif», dit-il. Et pour le panéliste Idrissa Diabira, il faut faire en sorte que «les crises économiques ne soient pas amener à ce qu’on désigne son voisin, son prochain comme le responsable de ses malheurs pour pouvoir éviter de rentrer dans une instabilité qui n’est pas profitable au pays».
Par Mamadou SAKINE – msakine@lequotidien.sn