Les violences basées sur le genre en milieu scolaire font partie des facteurs qui favorisent la déperdition scolaire. Cette situation interpelle les autorités académiques qui veulent éradiquer cette pratique de l’environnement scolaire.Par Dioumacor NDONG (Correspondant) –

Les violences basées sur le genre font partie des principaux facteurs de déperdition scolaire, notamment chez les filles. Ainsi, pour apporter une réponse holistique à cette problématique, le ministère de l’Education nationale, à travers la direction du Contrôle médical scolaire, a procédé du 4 au 7 mai 2021 au renforcement des capacités de 156 enseignants et maîtres d’application provenant de 20 écoles élémentaires publiques et 4 écoles privées des 4 Inspections de l’éducation et de la formation (Ief) de l’académie de Fatick. La formation de ces enseignants fait suite à celle d’un pool de 17 formateurs composé principalement d’inspecteurs de l’enseignement élémentaire et a porté, selon la responsable, Mme Aminata Seck, sur des modules relatifs à la compréhension des violences de genre en milieu scolaire, aux mécanismes de prévention, aux réponses à apporter et au suivi de la prise en charge de cette situation de violence.
A l’issue de cette formation, à en croire toujours Mme Seck, les enseignants sont invités à promouvoir la discipline positive par une éducation sans violence. Cette approche pédagogique, a-t-elle fait remarquer, est définie comme un ensemble de mesures et de stratégies prises pour amener les apprenants à respecter les règles établies, sans violence et sans pression.
Cette session de formation entre dans le cadre de la mise en œuvre du projet dénommé «Fonds de solidarité prioritaire-innovation» (Fsp-i) «Pro­motion de l’égalité filles-garçons, des adolescents scolarisés et non-scolarisés au Sénégal et au Togo». Un projet qui bénéficie de l’appui financier du ministère de l’Europe et des affaires étrangères de la France ainsi que de l’appui technique de l’Unesco. Ces deux premières phases ont été déroulées dans l’Inspection d’académie de Pikine-Guédiawaye où plus de 40 formateurs et 500 enseignants ont été formés à la lutte contre les violences de genre en milieu scolaire.
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