L’Oms-Afrique sur le vaccin contre le Covid-19 : Le continent a un besoin urgent de 20 millions de secondes doses

L’Afrique a besoin d’au moins 20 millions de doses de vaccin AstraZeneca dans les six prochaines semaines pour les personnes ayant déjà reçu une première dose, en vue de respecter l’intervalle de 8 à 12 semaines recommandé entre deux prises, a indiqué la Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), docteur Matshidiso Moeti.
«L’Afrique a besoin de vaccins maintenant. Toute pause dans nos campagnes de vaccination mènera à une perte de vies et une perte d’espoir», a-t-elle souligné jeudi lors d’une conférence de presse virtuelle.
De même, «200 millions de doses additionnelles de n’importe quel vaccin figurant sur la liste de l’Oms pour une utilisation d’urgence sont nécessaires pour que le continent puisse vacciner 10% de sa population d’ici 2022», a ajouté la Directrice régionale de l’Oms.
L’approvisionnement en vaccins se raréfiant, «le partage de doses est une solution urgente, essentielle et à court terme pour s’assurer que les Africains les plus exposés aux risques du Covid-19 obtiennent la protection dont ils ont tellement besoin», a déclaré docteur Moeti.
Sur le long terme, le continent africain «doit stimuler ses capacités de fabrication de vaccins», a recommandé la responsable de l’Oms, précisant toutefois qu’il n’existe «pas de solution miracle» pour cela, il faut «mettre en place les politiques, les processus et les partenariats» nécessaires pouvant «prendre des années».
«Une levée de la propriété intellectuelle est une première étape cruciale, mais elle doit être accompagnée d’un partage des connaissances et de technologies critiques», a-t-elle relevé.
Pour le coordonnateur du programme vaccination et mise au point des vaccins au Bureau régional Oms/Afrique, docteur Richard Mihigo, «une seule dose du vaccin Oxford-AstraZeneca fournit une protection d’environ 70 % pour au moins 12 semaines».
Si les données sur la protection fournie par une dose au-delà de 12 semaines restent «limitées, néanmoins des anticorps liés au Covid-19 ont été détectés dans l’organisme jusqu’à 6 mois après l’injection d’une dose», a expliqué M. Mihigo. Selon lui, cela fait que le cycle complet fourni par l’intervalle de 12 semaines donne une protection de 81% pour une période prolongée.
«Vingt-huit millions de doses de différents vaccins contre le Covid-19 ont été administrées en Afrique, ce qui représente moins deux doses administrées pour 100 personnes en Afrique, alors que dans le monde, 1,5 milliard de doses de vaccins contre la Covid-19 ont été administrées», a signalé docteur Mihigo.
Aps