Levée de fonds : Le Sénégal réussit un Eurobond de plus de 500 milliards

Pour financer ses projets d’infrastructures et pour ses participations financières, le Sénégal a cherché de l’argent sur le marché international. Surtout là où le pays n’a pas été depuis bien longtemps. «Le Sénégal a procédé, ce mercredi 2 juin 2021, à la fixation du prix d’une nouvelle émission eurobond (obligations souveraines) portant sur 775 millions d’euros, soit 508 milliards de F Cfa, avec un taux d’intérêt fixe de 5,375% sur une maturité finale de 16 ans.» C’est l’information donnée par la cellule communication du ministère des Finances et du budget. Selon cette structure, «cette opération a connu un succès éclatant en termes de niveau de mobilisation des investisseurs internationaux, avec un taux de sursouscription égal à près de six fois le montant recherché par le Sénégal, et en termes de qualité du livre d’ordres, avec les investisseurs institutionnels de référence dans ce domaine».
Le document souligne que «face à l’intérêt élevé après trois années d’absence sur les marchés, le Sénégal s’est limité à ses besoins de financements arrêtés en rapport avec ses partenaires». En outre, il est précisé dans le communiqué que «les fonds obtenus seront exclusivement utilisés pour le rachat d’environ 70 % de l’eurobond expirant en 2024, ainsi que le financement de la participation du Sénégal dans le développement des projets pétroliers et gaziers».
Par ailleurs, les auteurs du document renseignent que «plus de 200 investisseurs issus des marchés financiers internationaux ont participé à l’émission d’obligations». Une manière de démontrer que la signature du Sénégal reste recherchée, malgré le grand bruit fait au pays, sur le niveau d’endettement de l’Etat qui, pour ses détracteurs, serait insoutenable.
D’ailleurs, se félicitant de ce succès, le document soutient que «l’attraction pour les titres du Sénégal, dans un contexte de crise sanitaire, dénote une grande confiance du marché financier international dans les politiques publiques menées par Son Excellence Monsieur le président de la République». Ce, ajoute le document, «au regard des performances économiques du Sénégal, en matière de croissance, de maîtrise du déficit budgétaire et de gestion proactive de la dette».
Il faut noter que «la délégation sénégalaise, qui a travaillé par visioconférence du 27 mai au 2 juin, était conduite par le ministre des Finances et du budget, M. Abdoulaye Daouda Diallo».
Par Dieynaba KANE – dkane@lequotidien.sn