Madiambal Diagne, Admi­­­­­nis­trateur général du Grou­­pe Avenir Com­muni­cation «C’est une tragédie pour toute la presse»

« On ne trouve pas les mots pour déplorer cette perte immense, pour dire combien nous sommes touchés, atteint par cette tragédie de jeunes journalistes très dynamiques qui étaient allés sur le terrain pour faire leur travail et qui ont été fauchés violemment, mortellement à la fleur de l’âge. Au-delà du Groupe Leral, c’est une tragédie pour toute la presse, une tragédie pour toute la Nation sénégalaise. Nous nous inclinons devant la mémoire de ces confrères décédés, nous prions pour eux, nous témoignons notre sympathie et notre solidarité à leurs familles, à leurs collègues, à leurs proches et à toute la Nation sénégalaise. C’est tout le Sénégal qui est deuil.»

Mamoudou Ibra Kane, président de Emedia In­vest : «Nous avons perdu des promesses»
«Nous avons perdu des promesses, c’est comme cela que je les appelle. Des promesses d’un journalisme qui est une profession noble mais aussi des promesses de relève car nous tous, nous sommes de passage. Et à mon avis, ces trois jeunes étaient bien préparés pour assurer la relève. Nous les perdons aujourd’hui mais continuons à vivre avec leurs mémoires. Nous prions pour qu’ils reposent définitivement en paix et également apportons toute notre compassion à leurs familles, à Dame Dieng, à toute l’équipe de Leral et à l’ensemble de la presse sénégalaise.»

Abdou Karim Diarra, (Le Témoin) : «Ils sont tombés comme le soldat qui va sur le champ de bataille»
«Abou Sy était un grand travailleur, un garçon dynamique, débrouillard, qui affichait une volonté de pousser son métier. Ces journalistes sont tombés sur le champ de l’honneur. Ils sont tombés comme le soldat qui va sur le champ de bataille. Ils étaient partis pour accompagner le président de la République dans les profondeurs. Et il nous appartient aujourd’hui, globalement, de magnifier cela, de montrer notre affection et notre solidarité mais aussi de dire que la famille de la presse est unie et indivisible. Aujourd’hui, il faut que nous comprenions, nous journalistes, que notre métier est un métier à risque et qui doit nous amener partout. Autant sur les théâtres de guerre, de paix et de développement. Le journaliste est présent partout. Il est l’historien du présent.»

Djiby Ngom, Alias Buur Guewel (Dakaractu) : «Aujourd’hui, on a per­du trois de nos soldats»
«Yoro, Ousmane et Abou sont partis à la fleur de l’âge. J’adresse mes condoléances à l’ensemble de la presse sénégalaise et particulièrement à la presse à ligne. C’est un moment triste dans nos cœurs. Ces jeunes-là, je les ai côtoyés, je les ai connus. Surtout Yoro Diallo qui m’appelait Père Buur. Donc en ce moment, on peut les considérer comme des mar­tyrs. Dans les champs de bataille, vous ne voyez que les soldats et les journalistes. Donc nous, nous sommes des soldats de l’information et particulièrement la presse en ligne. Je lance un appel à l’Etat du Sénégal et aux patrons de presse. Il ne faut pas nous considérer comme une presse poubelle, inutile. Nous faisons partie du quatrième pouvoir de ce pays-là. Aujourd’hui, on a perdu trois de nos soldats. Et ils ont laissé derrière eux des familles. Je demande à l’Etat de les accompagner.»Propos recueillis par O. SOW – Stagiaire