Le Mouvement africain des enfants et jeunes travailleurs (Maejt) a lancé un cri du cœur hier, lors d’un webinaire organisé en collaboration avec Enda-jeunesse-action pour une meilleure protection des enfants. Placé sous le thème «Conflits, travail des enfants et défis de la mise en œuvre de l’agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants», cette rencontre virtuelle a été une occasion de partager le flyer intitulé «Trop c’est trop, ça doit s’arrêter» que le Mouvement africain des enfants et jeunes travailleurs va «transmettre aux institutions régionales, chefs d’Etat africains, aux acteurs, etc. pour une meilleure protection des enfants du continent».
Lors des discussions, les participants ont évoqué «les causes profondes du travail des enfants, mais aussi les impacts des conflits et crises sur la mise en œuvre de l’agenda 2040 pour une Afrique digne des enfants». Il est ainsi sorti des discussions la question de la pauvreté qui pousse les enfants au travail, causant ainsi leur déscolarisation et les violences qu’ils subissent. Pour les participants, il faut attirer l’attention des dirigeants sur la nécessité de trouver une solution aux problèmes auxquels est confrontée cette couche de la population. D’après les membres de ce mouvement, il faut «hausser la voix pour dénoncer les questions cruciales de l’heure telles que les pires formes de travail des enfants, les crises et conflits qui à la fois ont des conséquences incommensurables sur la vie des enfants et hypothèquent leur avenir, tout en ralentissant la mise en œuvre de l’agenda 2040».
S’agissant de cet agenda, ils soutiennent qu’il faut une volonté politique des dirigeants pour le mettre en œuvre. Ce document de l’Union africaine «élabore l’agenda pour les enfants d’Afrique pour les 25 prochaines années sur la base des enseignements tirés de ces 25 dernières années». Ainsi, selon l’organisation régionale, «d’ici 2040, les droits de l’enfant africain doivent être fermement et pleinement protégés, avec plein effet donné aux priorités de ce programme». Ledit document comporte 10 aspirations qui tournent autour d’un «cadre juridique efficace pour l’amélioration des droits de l’enfant, un cadre institutionnel, politique et législatif, protecteur des droits de l’enfant dans tous les Etats». Il y a aussi l’enregistrement des naissances, le droit à une enfance saine, l’accès à l’alimentation et autres nécessités de la vie, à l’éducation, protection contre la violence, l’exploitation, les négligences et les abus, entre autres.
Par Dieynaba KANE – dkane@lequotidien.sn