La Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) a signé un protocole d’accord avec le secteur privé égyptien pour la mise en place d’un conseil d’affaires Sénégal-Egypte.Par Dialigué FAYE

– Une nouvelle ère dans les relations économiques et commerciales entre le Sénégal et l’Egypte. Les deux Etats viennent d’établir un conseil d’affaires qui va davantage rapprocher leur secteur privé. Le protocole d’accord a été paraphé jeudi par la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) et une délégation du secteur privé égyptien, en présence du ministre du Commerce du Sénégal, Assome Aminata Diatta, et de son homologue égyptien, Mme Nevine Gamea.
«La signature du protocole d’accord portant sur l’établissement du conseil d’affaires égypto-sénégalais constitue une étape importante dans les relations économiques et commerciales entre nos deux pays. En tant qu’outil incontournable de promotion des échanges internationaux, ce protocole servira très certainement d’élément déclencheur pour la redynamisation de notre économie. Il permettra en effet d’encourager les relations de partenariat et le renforcement de la coopération entre le Sénégal et l’Egypte», explique Papa Ibrahima Diagne, vice-président de la Cciad, par ailleurs co-président du Conseil d’affaires.  Il ajoute : «Notre conseil devra booster le partenariat égypto-sénégalais pour le porter au niveau des relations politiques et diplomatiques qui sont excellents.»
Les statistiques des échanges révèlent que l’Egypte est le 34e fournisseur du Sénégal et son 75e client, selon Assome Aminata Diatta. «Pour 2020, nos importations ont atteint plus de 19 milliards de francs Cfa contre plus de 454 millions de francs Cfa pour les exportations vers l’Egypte. Cela veut dire que la balance commerciale du Sénégal est déficitaire dans ses relations avec l’Egypte. Ces échanges restent concentrés sur un nombre très limité de produits», analyse Madame le ministre sénégalais du Commerce et des Pme.
Les importations concernent les fils et câbles électriques, produits alimentaires, médicaments, agrumes, entre autres. Et les exportations, le coton, les produits halieutiques. A son avis, «ce niveau d’échange et ce déséquilibre de la balance commerciale sont loin de refléter les potentialités des deux pays. Dans un tel contexte, il faudrait changer de cap à travers l’exploitation des potentialités que nous offre la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf)».
Dans le même sillage, Mme Gamea assure que le «continent est dans une nouvelle phase grâce à la Zlecaf en ouvrant plus de perspectives entre les Nations et surtout entre nos deux pays». Madame le ministre égyptien du Commerce et de l’industrie souhaite ainsi un renforcement des relations entre l’Egypte et le Sénégal.
Elle précise que leur ambition est que les deux pays unissent leurs efforts en vue de développer leurs relations de commerce et d’industrialisation car, dit-elle, le Sénégal reste un pays ouvert pour l’Egypte en Afrique de l’Ouest.
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