Tout était prêt pour la célébration du 56ème anniversaire de la compagnie du Théâtre national Daniel Sorano. Les artistes et comédiens du Ballet national «La Linguère», de la Troupe nationale dramatique et de l’Ensemble lyrique traditionnel étaient prêts à célébrer en grande pompe le 56e anniversaire à travers une table ronde portant sur le thème : «Le théâtre Sorano dans l’histoire de la scène culturelle sénégalaise.» Mais la pandémie du coronavirus n’avait pas dit son dernier mot et l’explosion des cas a entraîné l’annulation de festivités.Par Ousmane SOW

– «Après une période d’inhibition des fers de lance de sa réputation internationale, le Théâtre national Daniel Sorano avait entrepris, suivant les directives du président de la République, Macky Sall, transmises par Abdoulaye Diop, ministre de la Culture et de la communication, la reprise des programmes. Mais avec la recrudescence des cas de coronavirus, la table ronde ne pouvait pas se tenir parce qu’avant tout, ce qui prime, c’est l’intégrité de l’homme, la santé. Donc nous mettons cela en avant et si cela devait arriver, ce serait une catastrophe», a expliqué Abdoulaye Koundoul, le samedi 17 juillet, lors d’une conférence de presse tenue à l’occasion du 56e anniversaire du Théâtre Daniel Sorano. «On n’a pas pu tenir la table ronde pour des raisons évidentes. Mais en parcourant la salle, vous verrez, il y a une idée du parcours du Théâtre national Daniel Sorano à travers ses anciens. Mais aussi, à travers l’exposition que nous avons montée dans le hall, ça vous donne une idée de la trajectoire de Sorano», a fait savoir Abdoulaye Koundoul, Directeur général du Théâtre national Daniel Sorano.
Profitant de cette occasion, M. Diop a lancé un appel de mobilisation pour envisager des solutions et permettre aux producteurs de faire passer leurs productions par le numérique et la nouvelle technologie. «Il y a toute une économie dans l’utilisation à l’usage du numérique.» Selon lui, il faut maintenant que ces productions, qui se passent dans la salle du Théâtre national Daniel sorano, puissent être acheminées dans les foyers des Sénégalais. «Les artistes peuvent continuer à travailler à l’usage du numérique parce que l’accès a ces produits n’est pas gratuit et il y a moyens de rémunéré correctement l’artiste qui est sur scène et amoindrir les frais», a-t-il souligné. Par conséquent, il estime qu’aujourd’hui, Sorano doit changer de paradigme. «Comment un théâtre qui a cette trajectoire, cette histoire, peut tout d’un coup s’arrêter et donner l’impression de ne plus fonctionner ?», s’interroge M. Koundoul. Et de poursuivre : «Nous devons nous interroger et revoir ou, et s’il le faut, changer de paradigme. Nous sommes passés d’un siècle à l’autre et les paradigmes changent. Ce sont peut-être ces réglages qu’il va falloir faire et c’était l’objet de cette table ronde pour écouter les anciens et nous ajuster par rapport à une période qui est tout à fait nouvelle», a-t-il constaté.
Le 56ème anniversaire du Théâtre national Daniel Sorano a été célébré ce samedi 17 juillet 2021 dans la sobriété. Une occasion de se remémorer cet événement important qui marque l’inauguration du Théâ­tre national Daniel Sora­no, le 17 juillet 1965, tout en procédant également au lancement de la deuxième phase du programme «Jaar jaar ak jaloré» (trajectoire et gloire), qui retrace, un tout petit peu, le parcours du Théâtre national Daniel Sorano et met en valeur le génie et le talent de toutes les composantes de ladite compagnie.
Stagiaire