A la place d’un concert devant permettre aux rappeurs et reggae men de s’exprimer comme ils ont l’habitude de le faire à chaque édition, cela n’a pu se réaliser cette année à Foundiougne. A cause de la 3ème vague de la pandémie de Covid-19, le promoteur de Reggae mangrove, Babacar Thiam, a célébré la Journée mondiale de la mangrove avec seulement la projection d’un film en plein air dénommé «Retour de la mangrove».Par Amadou MBODJI

– Proclamée par la Conférence générale de l’Unesco en 2015 et célébrée chaque année le 26 juillet, la Journée internationale pour la conservation de l’écosystème de la mangrove vise à sensibiliser sur l’importance de celle-ci en tant «qu’écosystème unique, spécial et vulnérable» et à promouvoir des solutions pour sa gestion durable, sa conservation et son utilisation. Cet évènement était célébré lundi dans le monde. Et le promoteur de Reggae mangrove, Babacar Thiam, n’a pas voulu être en reste et avait souhaité célébrer comme il se doit cette journée en alliant l’utile à l’agréable, en offrant la possibilité aux jeunes rappeurs et reggae men, issus des îles du Saloum, de s’exprimer à travers un concert suivi d’une projection de film sur la mangrove. Mais le contexte sanitaire très compliqué avec la survenue de la 3ème vague du Covid-19 et la multiplication des cas ont fini par dicter leur loi au promoteur culturel, obligé de magnifier cette journée avec seulement la projection d‘un film en plein air dénommé Retour de la mangrove. «Avec le Covid-19, je n’ai pas voulu prendre des risques de déplacer les artistes qui devaient venir des îles du Saloum. Il y en avait qui devaient venir de Niodior, Diamniadio et d’autres localités», a fait savoir Babacar Thiam, qui souligne que la projection du film en plein air s’est finalement déroulée dans le pur respect des gestes barrières, en présence des populations de Foundiougne.
Revenant sur cette projection réalisée par Oceanium, Baba­car Thiam soutient qu’il a été question des efforts déployés par l’Ong pour reboiser la mangrove dont certaines familles se servent comme fonds de commerce, en l’exploitant pour en tirer un certain nombre de ressources. C’est le cas en Casamance où certains pères de famille ont pu construire des salles de classe à partir des fonds mobilisés en ce sens au moment où des mères de famille ont pu acheter des fournitures scolaires à leurs enfants grâce à l’exploitation des mangroves. «Le Retour de la mangrove parle de la restauration de la mangrove par Oceanium qui a entamé cette campagne en 2006, après la dégradation de cet espèce notée à partir de 1970. Cette dégradation avait réduit la mangrove. Mais depuis que cette action de reboisement est entamée en 2006, nous avons constaté que cela a eu un effet positif avec 15 mille hectares restaurés», informe-t-on du côté d’Ocea­nium.
La présentation de l’aire maritime de Gandoul a été un des moments forts de cette soirée de projection de film dont l’objectif est d’amener les populations à s’approprier du concept qui consiste à préserver cette aire marine. Un recours aux drones et à la cartographie a permis de faire un inventaire forestier à une période où l’équilibre de l’écosystème demande à être préservé.
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