Plus loin avec… Issa Sadio Kanouté, leader du parti Eps : «Je veux le fauteuil municipal pour apporter mon expertise»

Le leader du parti Engagement pour le progrès du Sénégal (Eps) veut la mairie de Tambacounda. En coalition ou sous sa propre bannière, Issa Sadio Kanouté veut prendre la mairie qui, selon lui, a été mal gérée par l’équipe sortante.Votre formation participera-t-elle aux prochaines élections locales ?
Notre parti participera aux élections locales, car nous avions travaillé en amont depuis un certain moment sur le plan national, et surtout au niveau local où le parti a eu à bien étendre ses tentacules. Quoi qu’il advienne, nous serons sur les starting-blocks. Et mieux, notre formation regorge d’hommes et de femmes capables d’apporter leur expertise pour développer la ville. Ceux qui sont aux affaires ne sont pas meilleurs que nous. Et nous ne saurons faire pire qu’eux.
Qu’est-ce qui motive votre candidature ?
Ma candidature est sollicitée par beaucoup de gens à Tamba. Cependant, nous sommes et demeurons un parti organisé, civilisé et rompu aux arcanes des procédures démocratiques. Le moment venu, c’est-à-dire à la fin des procédures d’investiture et des négociations avec nos alliés, les meilleurs profils seront retenus pour le bien-être et de la formation et des Tambacoundois. La meilleure candidature sera désignée sous peu de temps dans la plus grande sérénité. C’est normal, durant ces moments, qu’il soit noté des déclarations d’intention. Mais à l’arrivée, la démocratie triomphera. De toutes les façons, je veux le fauteuil municipal pour apporter mon expérience et mon expertise à la ville.
Y irez-vous seul ou en coalition ?
Comme à l’approche de chaque élection, nous entamons des négociations afin d’avoir les coalitions les plus larges et les plus fortes. A défaut, nous partirons avec les équipes consentantes, celles avec lesquelles nous avons les mêmes visions et visées. Si tout cela n’est pas réussi, nous y irons seuls parce qu’aussi il faut reconnaître que nous avons une forte base et une bonne représentation dans la commune.
Pensez-vous avoir des chances de gagner ?
Nos chances sont réelles dans ces élections à venir. Nous sommes du côté des populations et avons sympathisé avec elles. Nous partageons avec elles le même vécu et avons pris connaissance de leurs difficultés et priorités. Mieux encore, le discours que nous leur portons est en train de bien passer. Déjà nos équipes, en présence permanente sur le terrain, nous font parvenir des échos favorables. Les populations ont exprimé leur réel besoin d’un changement effectif. Et cela, à tous points de vue. Et notre formation a un programme qui mettra le focus sur le tourisme et la culture pour booster le développement local. La création d’infrastructures sociales de base a aussi une place de choix dans notre programme. Notre représentation est réelle dans la ville, voire dans le département. Déjà nous avons au moins une représentation dans les 24 quartiers sur les 34 de Tamba. Et dans un mois, nous allons terminer le maillage complet de la ville et mettre en place nos comités fédéraux locaux dans tous les quartiers. D’ailleurs, le travail se poursuit dans la région et au-delà même dans tout le Sénégal.
Quelle appréciation faites-vous de la gestion de l’équipe sortante ?
La gestion est faite au nom de la cité. Cependant, le constat demeure très clair. Les gens de la cité sont insatisfaits de la gestion de leurs affaires. Et c’est la raison fondamentale du changement voulu et manifesté. Et cela, à juste raison.
Que vous inspire la candidature annoncée de Sidiki Kaba ?
Je n’ai pas à apprécier une candidature autre que celle voulue par notre formation. Les Tambacoundois à qui revient la bonne décision sauront le faire au bon moment, car ils sont conscients de la responsabilité et de l’apport des uns et des autres. De toutes les façons, ils apprécieront par leur vote pour une continuité dans la misère et la ruse ou pour le changement réel en mettant en place une nouvelle équipe qui prendra en charge leurs vraies préoccupations.
Propos recueillis par Abdoulaye FALL – afall@lequotidien.sn