Pour les premières heures de leur séjour à Kigali, les Lions du basket n’ont pas été gâtés. Entre des bagages égarés et un terrain d’entraînement loin des normes, les hommes de Boniface Ndong en ont eu leur dose.Par Woury DIALLO (Envoyé spécial à Kigali) –

Le début de séjour de la délégation sénégalaise à Kigali pour les besoins de l’Afrobasket masculin a été difficile. Dans la capitale rwandaise depuis deux jours, les Lions n’ont pu s’entraîner convenablement à leur arrivée. D’abord, débarquée à Kigali vendredi soir après un long voyage, la délégation sénégalaise n’a pas retrouvé une partie de ses bagages.
«Le voyage a été très long, c’était prévu. Mais malheureusement la plupart de nos bagages ne sont pas arrivés. On a récupéré qu’une partie», déplore le sélectionneur des Lions. Avant de poursuivre : «Hier, (samedi), on devait s’entraîner, mais il y a des joueurs qui n’avaient pas leurs chaussures. Ensuite, on est allés se coucher à 3 heures et demie. Donc, cela n’avait pas de sens de s’entraîneur à 14h 30. Aujourd’hui, c’était la première séance avec ce match amical que nous avons disputé contre le Kenya», explique Boniface Ndong.
Un match-test qui a failli ne pas se tenir. La rencontre, qui s’est jouée dans un complexe situé dans la capitale rwandaise, ne s’étant pas déroulée dans de bonnes conditions.
Si la victoire (74-67) des Lions n’était pas tellement importante, c’est plutôt la qualité du terrain sur lequel Gorgui Sy Dieng et ses coéquipiers ont livré leur dernier match qui a posé problème.
En effet, c’est dans un hangar sans un véritable parquet, sans protection au niveau des panneaux que le match s’est joué. On était loin du confort du Dakar Aréna ou du stadium Marius Ndiaye.
«Ce ne sont pas des conditions pour jouer un match de ce niveau. Quand j’ai vu le terrain, j’ai failli ne pas jouer parce que quand même, ça constitue un risque pour nos joueurs», a confié le sélectionneur des Lions dépité.

Brancou Badio touché à la hanche
D’ailleurs un blessé a été enregistré dans le camp sénégalais. Il s’agit du jeune ­, Brancou Badio. Sur une action à la fin du troisième quart-temps, il heurte violemment le panneau qui n’avait aucune protection. Resté longtemps couché, il s’en tire avec quel­ques bobos au niveau de la hanche. «Le docteur m’a dit que ce n’est pas trop grave. Ce n’est pas tolérable d’avoir un terrain sans les protections», s’est désolé le coach qui espère pouvoir récupérer son jeune me­neur.
Pour disputer le match, le technicien sénégalais informe avoir d’abord pris l’aval des joueurs. Mais ces derniers tenaient à jouer, malgré les conditions. «Du coup, techniquement je ne peux pas faire de jugement sur ce match. Le terrain n’est pas dans les conditions pour que nos joueurs puissent s’exprimer», dira-t-il.
Difficile donc pour le staff technique d’en tirer des enseignements. «Ce que je cherchais, c’est plus des pulsations, que les joueurs puissent suer un peu, courir un peu. C’était juste un match pour faire bouger les jambes. A ce niveau, je pense qu’on l’a eu», dira-t-il.
Se projetant sur la première sortie des Lions face à l’Ouganda, demain, Boniface espère au moins pouvoir disposer du Kigali Arena. A ce niveau, les nouvelles n’étaient pas non plus rassurantes hier, à l’issue du match contre le Kenya. «J’espère que j’aurai une meilleure piste. Il n’y a personne qui puisse m’assurer que le parquet ne sera pas comme celui-là. Il paraît qu’on n’a aucun entraînement de prévu à Kigali Arena. C’est quelque chose que je ne comprends pas. Mais le président de la Fédé (Me Babacar Ndiaye) y travaille», souligne-t-il. Alors qu’à ce niveau, le règlement autorise les équipes à s’entraîner sur le parquet la veille de leur match.
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