Dans la nuit du dimanche au lundi, une pirogue ralliant Diaguili a chaviré sur le fleuve Sénégal. 4 personnes sur les 5 qui étaient à bord sont portées disparues. Seul le piroguier a eu la chance.Par Abdoulaye FALL (Correspondant)

– Les populations de la commune de Bakel se sont réveillées ce lundi dans une profonde tristesse. Dans la nuit du dimanche au lundi, une pirogue qui transportait 5 personnes a chaviré. Le drame s’est produit au large du fleuve Sénégal. Les passagers, dont 2 animateurs de spectacle, voulaient rallier le village de Diaguili, situé en Mauritanie, pour participer à une cérémonie dont ils devraient assurer l’animation musicale le lundi. Malheureusement, ils n’y arriveront pas. Leur pirogue a été secouée par les fortes pluies qui s’abattaient, accompagnées d’un vent violent. Elle finit par chavirer. Seul le piroguier aura réussi à regagner la terre ferme. Sain et sauf. Tous les autres corps sont jusque-là introuvables. Le lendemain du drame, les secours déployés sur les lieux, dont les pompiers, n’avaient encore rien repêché jusque-là. «Aucun corps n’a été repêché ce lundi, jusqu’en fin de journée», a témoigné un directeur d‘école originaire de Bakel. L’enseignant poursuit : «C‘est ce mardi qu’il a été annoncé un corps qui a échoué à Tuabou, le village natal du Professeur Abdoulaye Bathi­ly». «Le pont de Koun­gha­ny qui a cédé ces derniers jours est à l’origine de tout le mal que vivent les populations», déplore l‘enseignant. Actuellement, seul le fleuve demeure le point de passage pour rallier Koun­ghany, Diaguili et d’autres localités coupées du reste du pays. Alors qu’en cette période de forte crue, le fleuve est trop mouvementé. «Nous en appelons à la réaction urgente de l’Etat pour refaire le pont de Kounghany. Déjà il y a 2 accidents notés, car quelques jours auparavant une autre pirogue avait chaviré même si aucune perte en vie humaine n’a été signalée. Actuellement, les populations sont transies de peur et malheureusement il faut forcément emprunter les eaux pour se déplacer. Il faut que l’Etat réagisse en toute urgence, car les populations sont fatiguées», alerte l’enseignant.
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