Par Dieynaba KANE – 

Le rappeur Kilifeu et membre du mouvement Y’en a marre est en garde à vue depuis hier à la Dic. Arrêté, le rappeur a été rattrapé par les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux dans lesquelles il serait impliqué dans un trafic de visas. D’ailleurs, d’après Libération Online, «l’activiste a été interpellé suite à une auto-saisine du Parquet, après des vidéos impliquant le rappeur de Y’en a marre dans une affaire de trafic de visas et de passeports diplomatiques». Selon ce site, «Kilifeu aurait ainsi touché des pots-de-vin en vue de faciliter à des tiers l’obtention de visa vers la France». D’après Libération, «interrogé sur les 2 millions reçus, il a affirmé avoir été filmé à son insu et avoir juste aidé un ami qui voulait évacuer son fils malade».
S’agissant du visa, la même source renseigne que Kilifeu a fait savoir qu’il comptait «sur un ami nommé Jérémy, chargé des Affaires culturelles à l’ambassade de France». Quid des 2 millions ? Libération souligne que le mis en cause «précise que c’était sa commission s’il décrochait le visa dans les plus brefs délais. Mais il a remboursé 1,5 million F Cfa vu que le document tardait à sortir».
Lors de la diffusion de ces vidéos incriminant leur membre au début du mois d’août, Y’en a marre s’est très vite démarqué à travers un communiqué. Ainsi, le mouvement avait tenu à rappeler : «(…) Tout acte posé par un de ses membres, en dehors de ses activités officielles, est considéré comme strictement personnel et ne saurait être imputé au mouvement.» Par conséquent, avaient déclaré les membres de ce mouvement, «Y’en a marre n’est nullement mêlé de près ou de loin à ces prétendues accusations, surtout que les faits dont il est question dans la dernière vidéo sont en totale contradiction avec les valeurs et les principes que le mouvement a toujours prônés et défendus dans l’espace public».
Dans ce document, ils avaient précisé que Kilifeu avait pris «la décision de surseoir à toutes ses activités au sein de Y’en a marre». La coordination du mouvement avait ainsi «pris acte de la décision, en attendant la suite de cette affaire».
dkane@lequotidien.sn