Par Ndèye Fatou NIANG (Correspondante) –

Une trentaine d’activistes de la région de Thiès sont formées, depuis hier, sur le développement local inclusif et les pratiques de bonne gouvernance. Une session de formation initiée par le Comité des femmes de la Fédération régionale des associations de personnes vivant avec un handicap en relation avec Urgent action fund africa (Uafa). Il s’agit, en effet, avec cette dite formation, de mieux outiller ces femmes activistes afin qu’elles puissent faire la promotion de la protection des filles et femmes vivant avec un handicap. La pertinence d’une telle approche repose sur le constat fait que les personnes vivant avec un handicap, retiennent rarement l’attention des décideurs dans les politiques et programmes étatiques. Pis elles font souvent l’objet d’agressions et de discriminations. C’est face à une telle situation, que le projet dénommé «Promotion et protection des filles et femme vivant avec un handicap» a été mis en œuvre, selon Aby Cissé, Présidente régional des comités des femmes handicapées de Thiès. Il vise à «faire le plaidoyer pour une meilleure protection des filles et femmes avec un handicap». Aussi estime Mme Cissé, «le projet se focalise sur les conditions de vie difficiles des personnes vivant avec un handicap et la promotion de leurs droits. Il use des approches convergentes pour que les communautés et l’Etat assument leurs responsabilités par l’application des lois protectrices des personnes avec un handicap. Egalement, la mise en œuvre de politiques d’accompagnement pour la réhabilitation sociale en faveur de ces dernières et des politiques préventives centrées sur la sensibilisation et l’éducation par les pairs conformes aux valeurs de la société sénégalaise». Ainsi dans sa mise en œuvre, le projet s’appuiera, selon Aby Cissé, «sur les organisations communautaires telles que les comités de veille et de protection des personnes vivant avec un handicap, les organisations de femmes, les services techniques, les autorités locales et administratives. Et la démarche va consister en la recherche de consensus avec les parties prenantes pour arriver à l’élévation du niveau de conscience pour un développement local inclusif». Parce que, à l’en croire, «notre société doit évoluer pour laisser une place aux différences et promouvoir l’égalité des droits et des chances des personnes avec un handicap pour leur pleine participation dans la société. Certes nos gouvernants œuvrent pleinement dans ce processus de l’égalisation des chances mais nous, nous devons aussi y participer encore».
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