La série Walabok a gagné le prix du jury du Fespaco pour les séries télévisées. Réalisée par Fatou Kandé Senghor, la série évoque la vie d’une jeune amoureuse des cultures urbaines. Salla Mossane, c’est le nom de la quatrième des sept enfants d’une famille très modeste de la banlieue dakaroise dont la mère tient un maigre étal au marché.
A 16 ans, brillante élève, intelligente et créative, elle est amoureuse du hip-hop et du slam. Une passion qu’elle est obligée de cacher à sa mère, qui ne voit aucune issue dans les carrières artistiques. On peut la comprendre car le père des enfants est parti sur la route de l’eldorado, guitare sous le bras, tandis que le fils aîné, rappeur vedette du quartier, est incarcéré. La musique est donc définitivement rayée du répertoire de la mère. Mais l’ambition de Salla va au-delà des frontières de son ghetto. Elle rêve d’indépendance, de liberté et veut faire briller sa flamme dans un monde plus juste. Si le hip-hop est la voie la plus efficace pour y arriver, c’est cette voie qu’elle empruntera.