L’engagement des candidats à l’élection présidentielle en Gambie en faveur des droits de l’Homme: c’est ce que sollicite Amnesty international. L’organisation a publié un manifeste en sept points dans lequel elle demande aux candidats d’œuvrer pour le respect des droits de l’Homme.Par Dieynaba KANE

– Amnesty International de­mande aux candidats, pour la Présidentielle du 4 décembre en Gambie, de signer un manifeste en sept points en faveur des droits humains. Dans un communiqué, cette organisation estime que «les lois qui restreignent les libertés doivent être révisées». Ainsi dans ce manifeste, elle «appelle les candidats à s’engager à : protéger le droit à la liberté d’expression, le droit à la liberté de réunion pacifique, lutter contre l’impunité, mettre fin aux violences sexuelles et fondées sur le genre et aux discriminations touchant les femmes, promouvoir les droits économiques, sociaux et culturels, adopter une loi interdisant la torture et abolir la peine de mort». Dans son document, Amnesty souligne que ce «manifeste met en avant la nécessité de garantir et promouvoir les droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique, qui demeurent menacés dans le pays». D’après les membres de cette organisation, «le Code pénal contient plusieurs dispositions qui restreignent ces droits, notamment la criminalisation de la sédition en lien avec le Président et l’administration de la justice, qui impose des peines sévères, dont l’emprisonnement, la confiscation des publications et des machines d’imprimerie». Pour mettre fin à cette situation, elle «invite tous les candidats à prendre l’engagement public d’abroger ou de réviser ces lois et de veiller à ce que la législation gambienne soit conforme aux traités régionaux et internationaux relatifs aux droits humains que le pays a ratifiés». Dans la même veine, Amnesty international appelle les candidats à «s’engager à abroger la Loi de 2001 relative à l’immunité, qui confère au Président le pourvoir d’exonérer les membres des Forces de sécurité de poursuites pour tout acte commis lors d’un rassemblement illégal ou en situation d’urgence». En outre, ajoutent les défenseurs des droits humains, «il faut interdire totalement la torture et abolir la peine de mort. Le manifeste insiste également sur la nécessité de protéger les droits des femmes».
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