Comme il l’avait annoncé, il y a quatre jours, le Premier ministre éthiopien est sur le terrain militaire. Conduisant les opérations militaires des Forces fédérales, il prédit un succès de celles-ci sur l’ennemi.

Le Premier ministre est monté au front. Abiy Ahmed n’a pas trop attendu pour conduire les opérations militaires contre les rebelles. C’est à travers une opération de communication, que le dirigeant éthiopien a voulu s’illustrer. Des images de la chaîne de télé de sa région natale, la région oromo, le montrent en tenue de camouflage, en casquette et lunettes de soleil, sur le front de la région Afar.
Abiy Ahmed fait état d’une contre-offensive réussie et soutient que l’Armée éthiopienne va se défaire de l’enne­mi. «L’ennemi n’a pas les moyens de rivaliser avec nous. Nous allons gagner», a-t-il soutenu. Le Pm éthiopien annonce aussi la reprise de la localité de Kasagita, dans la savane du Tigré, où se sont déroulés, la semaine dernière, de durs combats.
Les soldats éthiopiens avancent encore, puisqu’ils se trouvent maintenant à moins d’une centaine de kilomètres de Dessie, un carrefour stratégique pris par les insurgés, au début du mois de novembre, et qui a permis d’ouvrir la voie d’Addis-Abeba aux rebelles du Tigré.
A la veille de ce coup médiatique du Premier ministre Abiy Ahmed, quatre mesures strictes ont été prises par les autorités d’Addis. On peut noter, parmi celles-ci, l’interdiction faite aux médias de rendre compte «hors des circuits officiels» de la situation militaire. Mais aussi un quelconque soutien aux groupes terroristes, «sous le prétexte de la liberté d’expression».
Aucun grand changement n’est noté sur le théâtre des opérations.