Quel bilan faites-vous de cette journée de grève ?

On a constaté qu’il y a un bon suivi du mot d’ordre. Ça s’est bien passé, mais ça ne suffit pas que les véhicules s’arrêtent, nous ne sommes pas encore satisfaits, non. Ce qui peut nous rendre heureux, nous sommes allés en grève pour avoir des acquis. Pour l’instant, nous ne faisons que remercier les acteurs routiers, qui nous avaient demandé de déposer le préavis, car ils vont respecter la grève. Et ils l’ont fait aujourd’hui (Ndlr hier). Maintenant, j’attire l’attention des autorités pour qu’elles ne se trompent pas, pour dire que le cadre va en grève pour deux jours, tout simplement. S’il n’y a pas de négociation, s’il n’y a rien du tout, là nous n’allons pas nous arrêter aux deux jours. Nous allons prolonger la grève, nous avons dit deux jours renouvelables. S’il y a des discussions, une sortie heureuse, on pourra suspendre cette grève, mais s’il n’y a pas de discussion ou les discussions n’ont abouti à absolument rien du tout, par rapport à nos problèmes, la grève va continuer.

Est-ce que les autorités vous ont contacté pour trouver une issue ?
Dans l’après-midi, il y a la Direction des transports qui nous a appelés, au nom du ministre, pour préparer une réunion prévue demain (Ndlr Aujourd’hui). Ce n’est pas encore officiel. Nous avons envoyé deux éléments pour aller vérifier les informations, savoir si elles sont vraies ou fausses. Le Directeur des transports a indiqué que la réunion va se tenir demain (ce jeudi) à 9 heures où il y aura 12 ministres, parce que le préavis de grève prend en compte plusieurs ministères.

Quels sont les différents points de revendication ?
Il y a beaucoup de points, mais on évite d’en citer, en laissant d’autres. Chacun a un point qui l’a poussé à aller en grève. Tous les points sont importants, mais un point est essentiel et préoccupe tout le monde, ce sont les tracasseries routières : la police, la gendarmerie, la douane, mêmes les eaux et forêts. Nous avons fait des propositions depuis janvier 2021, au gouvernement, pour qu’il n’y ait plus d’attestations avec les policiers, les gendarmes. A la place de ces attestations, on mettra un système de paiement électronique. Que le chauffeur puisse payer dans l’immédiat, avec son portable, sa contravention et partir sans prendre 5 minutes. Jusqu’à présent, cela tarde à être réalisé. Ce sont les attestations qui favorisent la corruption, ce sont elles qui nous portent préjudice. On en a assez avec les attestations, que la police ne détienne plus maintenant des attestations, de même que la gendarmerie ou la douane. Il y a d’autres points qu’on évite de citer, pour ne pas oublier certains et décourager les gens. En tout cas, le préavis a pris en compte tous les problèmes. Il y a même des points qui ne figurent pas sur le préavis et qui seront demain (Ndlr aujourd’hui) sur la table, s’il y a réunion. On veut, une fois pour toute, régler le problème des transports.

Propos recueillis par Aliou DIALLO