Spectre du variant Omicron : Diouf Sarr annonce une 3ème dose

Avec la propagation d’Omicron dans le monde, la peur grandit. A L’Assemblée nationale hier pour le vote du budget de son ministère, Abdoulaye Diouf Sarr a insisté sur l’intensification de la vaccination. Et, il n’exclut pas l’injection d’une troisième dose, pour empêcher une dissémination rapide du variant.Il y a une série d’incendies criminels qui ravagent les productions agricoles, à Vélingara. Ces derniers jours, deux champs d’arachide, d’une superficie de 4 hectares, ont été détruits par les feux.Par Justin GOMIS
– Le variant Ocrimon gronde à nos portes, après la découverte des premiers cas au Ghana et au Nigeria. «Le Sénégal est en train de se préparer en matière de prévention», rassure Abdoulaye Diouf Sarr, qui faisait face aux députés pour l’adoption du budget du ministère de la Santé et de l’action sociale. Face aux urgences, il maintient le discours qu’il donne depuis plusieurs mois : «La vaccination reste la meilleure préparation, donc je vais demander à tous les Sénégalais, de se faire vacciner. Les vaccins sont disponibles partout dans le pays. Tous les vaccins sont disponibles au Sénégal, sauf le Moderna.» Selon lui, le Sénégal compte 1 million 326 mille 633 personnes vaccinées, à la date d’hier. Pourtant, il y a quelques semaines, plus de 200 mille doses périmées ont été jetées, montrant la faible adhésion des citoyens à la stratégie vaccinale.
A l’image de certains pays, notamment occidentaux, il n’est pas exclu de faire une dose de rappel. «La possibilité d’entamer l’injection d’une troisième dose de vaccin, n’est pas exclue des stratégies de prévention concernant la lutte contre la pandémie du Covid-19», propose Abdoulaye Diouf Sarr. En 2022, l’Institut Pasteur commencera une production de vaccins, grâce à plusieurs accords bilatéraux. «Dans la dynamique d’accéder à une souveraineté sanitaire, le Sénégal a décidé d’être un champion dans la production de vaccins», se félicite M. Sarr.
A cause de cette pandémie, l’Etat a accéléré la mise aux normes des infrastructures sanitaires. A l’Assemblée nationale hier, le ministre de la Santé a annoncé la réhabilitation de l’hôpital Aristide Le Dantec, qui ploie sous le poids de l’âge. «C’est l’option qui a été prise, dans le cadre du plan d’investissement et de renforcement pour un système de santé pérenne, en plus de la construction d’autres hôpitaux», annonce le ministre. Quid du relèvement des plateaux techniques ? Selon lui, «des pas importants ont été réalisés», avec l’installation de 13 appareils Doppler dans différentes structures, 4 scanners dont 2 à l’hôpital de Fann, 1 à Ourossogui et 1 à l’hôpital Dalal Jamm, deux Irm à Dalal Jamm et à l’hôpital de Fann, 12 unités de radiologie aux hôpitaux de Touba, Tambacounda, Saint-Louis, Le Dantec, Grand Yoff,… Cette mise aux normes des installations médicales est suivie du recrutement de 1200 agents recrutés en 2021, dont 500 médecins et 905 agents seront injectés dans le système, notamment dans six régions. Sans oublier la poursuite de la décentralisation du Samu, le renforcement du partenariat entre les établissements publics et privés, qui représentent au moins 47% de l’offre de soins.
Il faut noter que le budget du ministère de la Santé et de l’action sociale a été arrêté à 270 milliards 110 millions 604 mille 494 F Cfa en autorisations d’engagement et 235 milliards 996 millions 717 mille 777 F Cfa en crédits de paiement. Il a connu une hausse de 20 milliards F.
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