Les mécaniciens du Réseau pour la promotion des artisans de Kaolack (Rpak) réclament justice. Déplacés sur un nouveau site depuis 2020, ils accusent les autorités d’avoir attribué l’ancien site à une «minorité». Ils dénoncent des «magouilles» visant à y installer d’autres, après leur expulsion «sans sommation» il y a un an pour des «besoins d’aménagement». «On nous avait déguerpis des lieux et nous, en tant que bons citoyens, avons exécuté la volonté du Président Macky Sall, sans résistance. Mais, nous n’allons pas accepter qu’on nous sacrifie au profit d’autres personnes», prévient le président du Rpak, Abdoulaye Diankha. Selon ses dires, le site aurait été attribué à «une minorité composée d’hommes d’affaires et politiques», alors qu’ils sont plus de 325 artisans à y travailler. M. Diankha enchaîne : «Notre nouveau site de recasement se situe dans une zone inondable et le remblayage n’est pas effectif. Seulement 20% de l’espace l’est.» Durant cette conférence, le collectif des mécaniciens a lancé un appel solennel aux autorités administratives et municipales, pour le remblayage du site et la fourniture en eau et électricité. Sinon ? «Les nouveaux propriétaires de notre ancien site ne vont jamais s’y implanter, car nous allons l’empêcher», annonce Dian­kha.
Par Laïty NDIAYE – Correspondant