Si le variant Omicron semble moins dangereux que ses prédécesseurs, il pourrait être à l’origine de nouvelles mutations plus malignes, alerte l’Oms.

Depuis qu’on entend parler de lui, Omicron a bien fait son trou. Durant le mois de décembre, il a déferlé sur la France et le monde entier, faisant exploser le nombre de cas détectés. Toutefois, la situation est bien moins grave qu’aux premières heures de l’épidémie, le variant Omicron étant bien moins dangereux et pathogène que ses prédécesseurs. En revanche, a alerté l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), mardi 4 janvier, son rapide développement pourrait accroître le risque d’apparition d’un nouveau variant, potentiellement plus dangereux.
Catherine Smallwood, une responsable des situations d’urgence à l’Oms, a indiqué à l’Afp que la montée en flèche des taux d’infection pourrait avoir l’effet inverse. «Plus Omicron se répand, plus il se transmet et plus il se réplique, plus il est susceptible de générer un nouveau variant», a-t-elle précisé. «Actuellement Omicron est mortel, il peut causer la mort (…) Peut-être un peu moins que Delta, mais qui peut dire ce que le prochain variant pourrait générer ?»
L’Europe a enregistré plus de 100 millions de cas de Covid depuis le début de la pandémie, et plus de cinq millions de nouveaux cas au cours de la dernière semaine de 2021, ce qui «éclipse presque tout ce que nous avons vu jusqu’à présent», a ajouté Mme Small­wood. «Nous sommes dans une phase très dangereuse, les taux de contamination augmentent de manière très significative en Europe occidentale, et l’impact réel de cela n’est pas encore clair», a-t-elle déclaré.
Si «au niveau individuel, le risque d’hospitalisation est pro­bablement moindre» avec le variant Omicron qu’avec Delta, dans l’ensemble, Omi­cron pourrait constituer une menace plus importante en raison du nombre de cas, a-t-elle poursuivi. «Lors­que le nombre de cas augmente de manière aussi significative, il est probable qu’un nombre beaucoup plus important de personnes atteintes de maladies graves se retrouvent à l’hôpital, voire meurent», a-t-elle dit.
Le Point