«Forces de défense et de sécurité et protection des frontières», c’était le thème de la fête de l’indépendance de l’édition 2021. 9 mois après, l’Etat du Sénégal met en œuvre sa volonté de mieux renforcer les éléments. Une unité mobile de scanner est aujourd’hui installée à Touba Fall, localité située à quelques jets de pierres de Tambacounda. Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, qui a présidé la cérémonie d’inauguration, est revenu sur l’utilité de l’unité. A l’en croire, c’est une illustration de la pertinence du thème de l’édition 2021 de la fête de l’indépendance.
A ce propos, a rappelé le ministre des Forces armées, Son Excellence M. Macky Sall, chef suprême des Armées, disait fort opportunément, à l’occasion de son discours à la Nation du 3 avril 2021 : «…La première tâche régalienne de l’Etat est d’assurer la sécurité, la sûreté et la quiétude de tous ceux qui vivent à l’intérieur de ses frontières, nationaux comme étrangers.»
C‘est pourquoi, soutient-il, «la création de cette unité de scanner mobile dans ce lieu symbolique de Touba Fall, constitue assurément un outil indispensable pour renforcer la sécurité de notre pays, plus précisément dans sa partie orientale. Cet outil performant va beaucoup contribuer dans la lutte contre les trafics illicites, le long des axes routiers et plus particulièrement dans les zones frontalières». «Vous savez, poursuit le ministre des Forces armées, les régions de Tambacounda et Kédougou constituent des verrous qui conditionnent l’accès sur le territoire national, avec un trafic routier très dense desservi par deux (2) corridors.» «Chaque jour, ce sont des centaines de véhicules qui empruntent cet axe, d’où l’impérieuse nécessité de déceler très tôt, au niveau des entrées et sorties de notre territoire national, tout ce qui pourrait nuire à la sécurité et l’économie nationales, à l’aide d’outils à la pointe de la technologie», a informé Sidiki Kaba.
«C’est cette vision stratégique qui a motivé l’implantation de cette unité de scanner mobile à Tambacounda, après celle de Diamniadio», a-t-il laissé entendre. Avant de marteler : «L‘équipement et la fourniture de nos Forces de défense et de sécurité, en matériels modernes, l’Etat du Sénégal en a fait une réelle priorité.»
Evoquant le choix du site, le ministre dira qu’«il ne relève point du hasard. Il découle de l’analyse pointue des enjeux de sécurité nationale, qui présente la jonction des routes nationales numéro 1, 6 et 7 comme un point, un nœud à tenir, parce que desservant plusieurs pays de la sous-région ouest-africaine».
Raison pour laquelle implanter une unité de scanneur à Tambacounda, c’est aussi renforcer la surveillance du territoire à laquelle s’attelle l’ensemble des Forces de défense et de sécurité. D’ailleurs, c’est le lieu de souligner, insiste Sidiki Kaba, que cette unité de scanneur mobile reste à la disposition de tous les services de sécurité.
Sur la réalisation de l’unité, il y a dans le partenariat, la partie américaine qui a réalisé le mur de clôture protégé par du fil barbelé, le parking intérieur pouvant abriter deux (2) véhicules légers, surmonté d’une tour d’observation, et un parking extérieur à même d’abriter deux (2) camions scanner Hcvm. Trois (3) voies de passage dallées pour les véhicules à scanner ; une zone de fouille corporelle, sont aussi l’œuvre des Usa. Sans compter l’éclairage intérieur et extérieur, les installations électriques et un système d’évacuation des eaux pluviales. A ce lot, il faut ajouter un camion scanneur, un Van et quatre 4×4 double-cabine.
Quant à la Gendarmerie nationale, elle avait en charge la construction des locaux administratifs, des logements du personnel, d’un local de cuisson et de restauration et d’un local technique, destiné à abriter les ordinateurs connectés au camion scanneur.
Le ministre des Forces armées était accompagné des autorités administratives de la région de Tambacounda, du Haut commandant de la Gendarmerie nationale, le représentant de l’ambassadeur des Etats-Unis au Sénégal et plusieurs autres autorités civiles et militaires.
Par Abdoulaye FALL (Correspond) – antafall@lequotidien.sn