Dans sa conquête de la mairie de Fatick, le candidat de la coalition Andu Nawlé, Mamadou Camara, a proposé, samedi dernier, un programme qui va mobiliser 200 milliards de francs sur une période de dix ans, en vue de sortir la capitale du Sine de l’ornière.Par Dioumacor NDONG (Correspondant) – 

Pour «fonder le Fatick du futur», la tête de liste majoritaire de la coalition Andu Nawlé, dans la commune de Fatick, prévoit la mobilisation de 200 milliards de francs Cfa à l’horizon 2032 pour le financement d’un certain nombre de projets structurants et devant permettre à la capitale du Sine de sortir de l’ornière. Mama­dou Camara, principal adversaire de Matar Ba pour la conquête de la mairie de Fatick, a fait cette annonce, le samedi 15 janvier, lors de la cérémonie de présentation, en très grande pompe, de son programme intitulé «Fonder le Fatick du futur» ou  «Fatick 4.0». Un pro­gramme qui, à bien des égards, renvoie à celui initié dans les années 2000 par Ma­cky Sall alors maire de Fatick, et qui justement, était intitulé «Fonder le Fatick du futur». Ce programme destiné à transformer économiquement, socialement et culturellement la capitale du Sine, de façon concertée et sur la base de l’équité et de la transparence, selon M. Camara, se décline en quatre principaux axes stratégiques (gouvernance intégrée et promotion de la citoyenneté, développement du capital humain, transformation structurelle de l’économie locale et mécanisme de mobilisation des ressources), désagrégés en quinze grands projets. Ces différents axes du programme «Fatick 4.0» ont été expliqués aux nombreux militants et sympathisants d’Andu Nawlé par les experts Amadou Latyr Ndiaye et Abdou Karim Cissé.
Faisant le diagnostic de la situation socioéconomique dans laquelle se trouve Fatick actuellement, le non moins président du Conseil d’administration de l’Ancar a dépeint la cité de Mame Mindiss de manière on ne peut plus sombre. Ainsi, il a dénoncé avec véhémence, la situation «chaotique» que vit la ville natale de leur mentor Macky Sall, avec notamment «des routes dans un état de délabrement avancé, une absence d’infrastructures pouvant permettre aux jeunes frappés par le sous-emploi de trouver du travail». Toutes choses qui l’ont amené à appeler les Fatickoises et Fatickois à faire partir le maire Matar Ba dont il a qualifié le bilan de dix ans de «nul».
En vue de trouver une solution au sous-emploi des jeunes, le candidat de Andu Nawlé a informé que lui et son équipe sont en négociations très avancées avec des partenaires russes prêts à installer à Fatick, une usine de transformation du sel, capable de générer plus de 1500 emplois directs, avec des salaires variant entre 400 et 600 mille francs. De même, selon toujours M. Camara, si les Fatickois leur font confiance au soir du 23 janvier, ils envisagent de mettre en place un fonds d’appui à l’initiative locale pour résorber le problème du sous-emploi dans une ville dont l’attractivité sera renforcée avec la mise en service du pont et du port de Foun­diougne, mais aussi l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack actuellement en construction.
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