Par Badé SECK

– Après 5 tours d’horloge de discussions sur la problématique du système de rémunération des agents de la Fonction publique et de la gestion du corps des administrateurs scolaires, les différents acteurs sont sortis de la réunion sans aucune proposition concrète de sortie de crise. Mais, l’espoir est entretenu par les autorités étatiques. «Nous avons reconnu, les uns et les autres, que l’école est importante pour toute la Nation. C’est pourquoi, hier (mercredi) en Conseil des ministres, le président de la République a rappelé l’urgence qu’il avait à gagner en pacification pour que des enseignements de qualité puissent être délivrés, pour tenir dans un monde de compétition, indique Samba Sy, ministre du Travail, du dialogue social et des relations avec les institutions, par ailleurs président de séance. «Nous avons discuté et nous sommes engagés à nous retrouver dans 15 jours, avec la partie syndicale, pour voir le terrain sur lequel les deux parties pourraient s’entendre raisonnablement.» Il poursuit : «Il faut qu’il y ait une issue heureuse, parce que les enjeux transcendent toutes les individualités et l’école reste l’avenir du pays. C’est pourquoi sa pacification mérite tous les sacrifices. Le gouvernement est disposé à écouter la partie syndicale et faire des propositions.»
Quid de la question du corps des administrateurs scolaires ? Le ministre de l’Education nationale avance que des initiatives ont été prises, des référentiels de compétences ont été élaborés afin d’assurer «la formation de tous ceux qui auraient gagné des postes de responsabilités, pour qu’ils soient mieux outillés avant la prise de fonction». Mamadou Talla annonce que le démarrage du processus est retenu à partir du mois de mars 2022. «L’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de renforcement de capacité sont établies pour accompagner les directeurs d’écoles, les principaux, de mêmes que les proviseurs. Le mode de désignation pour les postes de responsabilités, sera aussi abordé avec la partie syndicale», révèle Mamadou Talla.

Le Groupe des 5 du G7 parle de quelques avancées
A l’opposé du Saemss et du Cusems, le porte-parole du Groupe des 5 (Sels/A, le Sels, le Snlas, l’Uden et le Siens) semble être satisfait par la tournure des évènements. «Nous nous réjouissons du fait qu’il y ait quelques avancées qui ont été constatées. Sur les deux questions, le gouvernement a affirmé désormais l’option sectorielle, du point de vue de la correction de l’iniquité dans le système de rémunération et il y a une proposition par ailleurs, pour aller vers une option fonctionnelle, s’agissant de la création du corps des administrateurs scolaires», avance Alcantara Sarr, Secrétaire général du Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation nationale du Sénégal (Siens). Pour lui, les avancées sont réelles. «Le gouvernement a retenu le principe de tenir en compte dans ce travail de correction complexe du système de l’éducation, si nous sommes en cohérence avec -la loi 6133 qui impose une certaine logique dans l’attribution de l’indemnité, de la rémunération des agents-, nous sommes obligés de tenir compte de la hiérarchie, du corps, de sorte à être inclusif et ne pas laisser persister des germes de perturbations.» Pour la question relative au corps des administrateurs scolaires, le gouvernement a décidé de cartographier les différentes fonctions et les syndicalistes ont pointé du doigt la nécessité de prendre en charge tous les agents, qui sont dans les structures déconcentrées et n’ont pas de responsabilités issues du mouvement national.
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