Mandina Ndiathbé – Installé pour un deuxième mandat : Demba Bâ, le self-made maire
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Homme d’affaires réputé, Demba Bâ, réélu pour un deuxième mandat à la mairie de Madina Ndiathbé, s’est battu contre 7 adversaires pour réussir à se maintenir à la tête de sa municipalité.
Par Demba NIANG – L’installation des nouvelles équipes municipales des huit communes de l’arrondissement de Cas-Cas par le sous-préfet, a démarré depuis mardi. Réélu pour un deuxième mandat à la tête de la mairie de Madina Ndiathbé le 23 janvier dernier, Demba Bâ a été le premier à être installé dans ses fonctions. Il doit sa réélection à son bilan très apprécié des populations.
L’hôtel de Ville de Madina Ndiathbé et ses alentours ont refusé du monde. Les populations sont venues pour montrer au maire leur fidélité lors sa deuxième installation. Cette sympathie, Demba Bâ l’a obtenue avant la politique, pour avoir financé de nombreuses réalisations et participé à des œuvres sociales dans son terroir, étant homme d’affaires. A la veille des élections locales, en 2014, ce sont les acteurs politiques de la commune de Madina Ndiathbé qui l’ont persuadé de s’engager en politique, en lui signifiant qu’il a de la notoriété et les moyens. Par ses propres moyens, il a mené une campagne d’envergure avec la liste de Benno bokk yaakaar, qui est sortie victorieuse des élections municipales.
Durant les sept années de son premier mandat, il a fait face à ceux qui l’avaient convaincu de servir la communauté par la politique. Mais, ils sont devenus des adversaires farouches. Jusque dans le Bureau municipal, ils sont soutenus par des cadors politiques du département. Son autonomie financière, sa neutralité dans la guerre de positionnement et sa ferme volonté de changer le visage de sa commune lui ont valu beaucoup de coups bas dans la commune et le département. Des manipulations «grandissantes» auxquelles les nombreuses réalisations en sept ans répondaient à la place du maire.
Comme pour son élection en 2014, Demba Bâ ne pouvait compter que sur lui-même pour se faire réélire, en choisissant de rester loin des querelles de leadership qui gangrènent son parti. Ainsi, il a été durant son premier mandat jusqu’à sa réélection, seul contre tous les politiciens de sa commune. Et il a dû faire face à sept adversaires. A l’arrivée, il l’emporte avec 39% des suffrages exprimés.
Dans la salle de délibération de l’hôtel de Ville, il était acclamé lors de son installation par les 37 conseillers municipaux issus de sa liste. Pour son deuxième mandat, le maire a innové dans le choix de ses quatre adjoints, en respectant la parité et l’équité territoriale.
Correspondant