Parmi les points de la plateforme revendicative des syndicalistes de l’enseignement figure le respect des accords signés avec le Gouvernement en 2018. Parmi ceux-ci il y a la correction du système de rémunération et la création d’administrateurs scolaires. Regard dans le rétroviseur pour voir le contenu de ces accords.Par Aliou DIALLO –

Le respect du protocole d’accords du 30 avril 2018 avec le gouvernement : c’est le principal point de revendication des syndicats Saemss et Cusems. En son temps, dans le souci de l’apaisement du climat social dans l’espace scolaire, les deux parties avaient convenu d’un certain nombre d’engagements. Mais quel est réellement le contenu dans ce fameux document ? En effet, plusieurs points ont été retenus dans ledit protocole d’accords entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants représentatifs du secteur public de l’éducation et de la formation. Il y a l’indemnité de logement al­louée aux enseignants. En effet, le gouvernement avait annoncé qu’il va procéder au relèvement de l’indemnité de logement allouée aux enseignants de 60 000 francs Cfa à 100 000 francs Cfa, selon l’échéancier suivant : 15 000 francs Cfa au 1er octobre 2018, 10 mille francs Cfa au 1er janvier 2019 et 15 000 francs Cfa au 1er janvier 2020. Dans le même temps, les enseignants contractuels de­vront bénéficier du relèvement de leurs émoluments pour un montant forfaitaire de 10 000 francs Cfa, selon l’échéancier suivant : 5000 francs Cfa au 1er octobre 2018 et 5000 francs Cfa au 1er janvier 2019.
Autre point crucial pour les grévistes, c’est la création du corps des administrateurs scolaires. Il a été dit qu’après une revue qui devra se terminer au plus tard fin juillet 2018, le gouvernement avait indiqué qu’il mettra en place, le cas échéant, le corps des administrateurs scolaires aux niveaux préscolaire et élémentaire, moyen-secondaire. Et le décret n°77-987 portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de l’enseignement serait modifié en conséquence, peut-on lire dans le document. Sur les lenteurs administratives, le gouvernement s’était engagé à améliorer la fonctionnalité du guichet unique trimestriel pour apurer les dossiers d’enseignants en instance au ministère en charge de la Fonction pu­blique. A cet effet, des guichets alternatifs sont programmés au courant de l’année 2018, précisément en mai, juin et juillet. L’Etat avait également promis de poursuivre la dématérialisation avec l’ensemble des acteurs qui interviennent dans le circuit des actes.
Par ailleurs, le gouvernement avait rassuré quant à la tenue, avec les organisations syndicales représentatives, les institutions de dialogue social et les partenaires de l’école, d’une réunion trimestrielle dédiée au monitoring stratégique des accords. Les signataires de ce protocole d’accords côté Etat étaient les ministres de la Fonction publique, Mariama Sarr, Diène Farba Sarr de l’Habitat social, Samba Sy du Travail, Mamadou Talla de la Formation professionnelle, Birima Mangara, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, Serigne Mbaye Thiam de l’Education nationale. C’était en présence du Pre­mier ministre d’alors, Maham­med Boun Abdallah Dionne. Pour les organisations syndicales, il y avait Abdoulaye Ndoye du Cusems, Saourou Sène du Saemss, Souleymane Diallo du Sels, Abdou Faty du Sels/Au­then­tique, Abdourahmane Guèye de l’Uden et Moustapha Segnane du Snelas/Fc.