Par Amadou MBODJI

– Au Sénégal, le respect du quantum horaire à l’école se repose avec acuité, du fait des perturbations qui secouent le secteur éducatif avec les longs mouvements de grève des syndicats d’enseignants. Alcantar Sarr, Secrétaire général national du Syndicats des inspectrices et inspecteurs de l’éducation du Sénégal (Siens), note en effet que «l’une des causes de cette rupture, de passage de la crise vers la stabilité à travers un accord, repose sur la conscience que ces perturbations ont un impact négatif sur le quantum horaire, notamment les chiffres, qui sont avancés, révèlent que nous sommes autour de 300 heures sur un quantum de 1270 heures». «Habituellement dans ce Sénégal-là, dans le pays où nous sommes, nous peinons à faire 750 heures au moment où dans les pays développés, on fait, dit-on, 1200, 1300 et autres heures. Par conséquent, nous sommes en retard», affirme Alcantar Sarr, Secrétaire général national du Siens au cours d’une conférence de presse des syndicats d’enseignants membres du G7, après la signature de l’accord obtenu par ces syndicats avec l’Etat, samedi dernier, pour sortir l’école publique de la crise dans laquelle avait fini de l’installer la grève des enseignants.
«Nous avons besoin de revenir à la normalité, d’aménager des conditions, je ne dirais que nous parviendrons à rattraper tout le retard», indique M. Sarr avant de souligner par ailleurs qu’«un dispositif sera mis en place effectivement par le ministère de l’Education nationale, qui a des techniciens qui s’occupent de cette question, même avant la signature de l’accord, pour faire en sorte que le reste de l’année puisse être optimisé».
«Je vous rappelle que durant la crise du Covid, nous avons réorganisé, nous avons aménagé, nous avons fait en sorte que l’année puisse être poursuivie et les évaluations certificatives soient faites. Alors, de la même manière cette année, certainement que le gouvernement, le ministre de l’Edu­cation nationale, en bonne intelligence avec les travailleurs du secteur, aménageront les conditions d’une reprise qui va optimiser, maximiser les chances de poursuite de l’année scolaire.»
«Nous pensons que nous sommes dans cette perspective», selon les syndicats du G7 qui soutiennent qu’«en tant que syndicats, à chaque fois que nous serons consultés de la même manière que nous avions fait dans le cadre du Covid, nous donnerons notre point de vue». Mais «en tout état de cause», tient-il à souligner, qu’«il appartient au gouvernement et au ministère de travailler sur ces questions».
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