Bilan – Amadou Gallo Fall, président de la Bal : «Au bout du compte, c’est l’Afrique qui gagne»

Les rideaux sont tombés hier soir sur la 2e édition de la Bal, organisée à Dakar. Si à l’arrivée le Duc ne verra pas Kigali, par contre niveau organisation, le président Amadou Gallo Fall s’est dit «très satisfait».Quel bilan tirez-vous de la seconde édition de la Basketball Africa League (Bal) ?
C’est l’occasion de remercier la presse pour l’immense effort et la contribution qu’elle n’a cessé d’apporter. Vous êtes en train de mettre votre pierre à l’édifice que nous cherchons à construire. Les médias sont une composante extrêmement importante dans ce que nous voulons construire. Nous sommes dans un pays qui a une tradition sportive. Le basketball a toujours été un sport populaire, mais a valu au Sénégal beaucoup de gloire. Nous sommes en train de refaire l’histoire. L’année dernière, c’était historique à Kigali pour la première fois. Ici à Dakar aussi, nous faisons l’histoire en lançant cette deuxième saison avec la Conférence Sahara.
Et sur le parquet par rapport au jeu ?
Sur le terrain, je pense que les compétitions ont été très relevées. Il y a eu un très bon niveau, ce sont les commentaires, le feedback que je reçois d’un peu partout. Ces matchs sont diffusés dans 215 pays, surtout en Amérique où nous avons une forte diaspora. Il y a de l’intérêt sur ce produit et cela ne fera que continuer à grandir. Nous avons énormément de talents en Afrique. Il y a l’innovation «Elevate» qu’on a emmenée cette année, en faisant une ligne directe entre la Nba et la Bal. Voir ces jeunes joueurs qui sont au niveau de la Nba Academy à Saly participer à la compétition, certains avec beaucoup de temps de jeu, d’autres vont jouer lors de la Conférence du Nil, cette expérience est très positive. C’est tout cet écosystème qui est en train d’être impacté par la Basketball Afrique League. Merci aussi aux supporters du 12e Gaindé, les étudiants du Duc, l’Aspt avec la destination Sénégal. Au bout du compte, c’est l’Afrique qui gagne.
Est-ce que vous êtes satisfaits de l’organisation ?
On attend de tirer le bilan global. Il y a certainement des zones où on va trouver qu’on peut faire mieux. On est des perfectionnistes, on a de grosses ambitions. Nous sommes surtout satisfaits de l’énergie, de l’intérêt que nous avons sentis, de la réponse des équipes. On a accueilli 7 nouvelles équipes. Il y a un nivellement, la compétition est très ouverte. Il y a l’accueil en termes de logistique, de l’aéroport à l’hôtel, le retour est positif. C’est encourageant et je suis tenté de dire que nous sommes très satisfaits.
Avez-vous une idée du nombre de Sénégalais qui travaillent dans cette seconde édition ?
Je ne pourrais pas avancer de chiffres, mais soyez rassurés que nous allons faire une étude pour avoir l’impact socio-économique de l’événement que nous allons partager. On l’a fait à la suite de l’édition du Rwanda. Je vois beaucoup de jeunes impliqués dans le projet. J’en ai vu beaucoup qui font des tee-shirts, dans le marchandising. On crée quelque chose à partir de l’existant. Il y a tous ces artistes qui se sont produits. Nous allons continuer sur la même lancée avec la même détermination. C’est un engagement de donner les mêmes opportunités. Nous terminons la Conférence Sahara, mais nous avons des terrains de basket que nous allons rénover, construire. Il y a beaucoup de projets. On avait un programme au lycée de Yoff, un programme dans le cadre de l’environnement avec notre partenaire New Fortress Energy, pour chaque panier de trois points marqué. Il y a des plantes qui sont offertes à des agriculteurs. C’est pour contribuer à la lutte contre la désertification. Nous avons des ambitions par rapport à la grande muraille verte, etc. C’est une première saison, mais encore une fois, le message pour moi, c’est que nous avons été très bien accueillis ici au Sénégal. Je sais que si on devait revenir, on ne va pas hésiter. On a beaucoup appris et on compte mieux faire à l’avenir.
Par Woury DIALLO – wdiallo@lequotidien.sn