Affaire Bofa-Bayotte – Après lecture des auditions à charge : Le procès renvoyé à aujourd’hui

Au rôle de l’audience de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Ziguinchor ce lundi, l’Affaire dite de Bofa-Bayotte, avec à la barre 16 accusés dont 13 encore en détention à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Ziguinchor, deux (2) en liberté provisoire et un absent, en l’occurrence César Atoute Badiate jugé par contumace.Par Ibou MANE(Correspondant)
– Et pour ce procès, il faut noter que la Chambre criminelle a eu à se pencher, dès le début des travaux, sur la correspondance de l’un des avocats de la défense, en l’occurrence Me Clédor Ciré Ly, endeuillé, et qui avait pour la circonstance demandé le renvoi du procès. Une demande de renvoi rejetée par le ministère public et la partie civile ; et qui sont suivis en cela par la Chambre criminelle. Et c’est finalement à 10h 17mn que le procès a démarré avec la présence de 15 accusés, à l’exception de César Atoute Badiate. Et en tout, ce sont 69 personnes qui vont défiler à la barre de la Chambre criminelle ; à savoir 37 témoins, 17 personnes constituées pour la partie civile ; et ce, en plus des 15 accusés. Des détenus qui doivent répondre des chefs d’accusation d’association de malfaiteurs, de participation à un mouvement insurrectionnel, d’assassinat, de tentative d’assassinat, de séquestration ayant entraîné la mort, de vol en réunion avec usage d’armes et de violences, de détention illégale d’armes de la 1ère catégorie, de complicité d’assassinat, de complicité de tentative d’assassinat et de complicité de séquestration ayant entraîné la mort, de complicité de vol en réunion avec usage d’armes et de tentative de sortie irrégulière de correspondance.
Pour la première journée d’audience, la Chambre criminelle a démarré par l’exploitation des appels téléphoniques, des Sms et des courriels de l’accusé René Capin Bassène. Et pendant presqu’une vingtaine de minutes, la Chambre a lu certaines correspondances dudit accusé adressées à des dignitaires du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) basés dans le maquis et à l’extérieur. Des correspondances à charge pour l’intéressé ; telles les dépositions de certains de ses co-détenus exploitées dans les procès-verbaux également à charge pour l’accusé. Ainsi après la lecture du Pv d’audition, la Chambre a renvoyé le procès à aujourd’hui.
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