Film documentaire : Le 13ème Festival international de Saint-Louis aura lieu en mai

Le 13ème Festival de film documentaire de Saint-Louis n’aura pas lieu cette année à la période habituelle. Une décision qui est motivée par le climat de fraîcheur qui prévaut en fin d’année dans la capitale du Nord.
La 13ème édition du Festival du film documentaire de Saint-Louis va se tenir du 10 au 14 mai prochain, a annoncé à l’Aps, Dominique Olier, un de ses promoteurs. L’évènement qui était habituellement organisé en décembre, a été rapproché en raison du climat de fraîcheur régnant en fin d’année dans la capitale du Nord, alors que les projections du festival sont faites en plein air, a expliqué M. Olier lors d’un entretien avec l’Aps.
Les organisateurs ont également tenu compte de la coïncidence avec la tenue du Festival de cinéma dénommé «Dakar court», a-t-il avancé. «D’année en année, il devient compliqué d’organiser le festival en décembre du fait du climat. Il fait très froid à cette période à Saint-Louis et avec les projections en plein air, le public ne tient pas debout ou se fait rare. Il a même plu l’année dernière», a fait valoir Dominique Olier. Il estime que le festival «Dakar court», organisé au même moment, n’arrangeait pas les choses non plus.
«Les deux festivals de cinéma, «Dakar court» et «Saint-Louis doc», se déroulent au même moment. Il est compliqué en termes de disponibilité des professionnels du cinéma et des médias», a-t-il dit, en soulignant que le calendrier culturel avait été harmonisé à Saint-Louis.
Les promoteurs ont choisi les mois de mai et juin pour organiser le Festival de cinéma documentaire, celui de danse «Duo solo» et le Festival international de jazz de Saint-Louis.
Douze films, dont six courts métrages et autant de longs métrages, seront en compétition officielle et projetés dans vingt lieux.
Selon Dominique Olier, ils seront dévoilés dans la semaine du 20 avril prochain. Le président du jury est le cinéaste et producteur sénégalais Joseph Gaï Ramaka, auteur des films Karmen Gaï (2001) et Et si Latif avait raison (2006), un documentaire sur l’assassinat, le 15 mai 1993, de Me Babacar Sèye, vice-président du Conseil constitutionnel.
Le Festival international du film documentaire de Saint-Louis va honorer la réalisatrice et écrivaine sénégalaise d’origine française, Laurence Gravon, pour «l’ensemble de sa carrière». Une rétrospective de ses films sera présentée au public «pour que la jeune génération puisse redécouvrir son travail», ainsi que son dernier projet de film sur Saint-Louis, selon Olier. Il ajoute qu’elle animera un master class et recevra le «sargal d’honneur» à la fin de la manifestation. Des innovations ont été apportées au programme de cette année, a fait savoir Olier, non sans rappeler qu’une convention annuelle pour le cinéma documentaire au Sénégal allait être organisée afin de faire le point sur les projets de documentaires en cours, les formations à la production, en passant par la diffusion et le financement des œuvres. «Ce nouveau rendez-vous professionnel ambitionne de réunir, à Saint-Louis, tous les professionnels du cinéma sénégalais, des acteurs, scénaristes, cinéastes, producteurs, diffuseurs et institutionnels», a-t-il ajouté.
Les sessions «Résonances» et «Sénégal en docs» mettront respectivement en lumière des films du monde entier engagés pour les droits humains, la défense de l’environnement et de la justice sociale et un panorama de la production documentaire au Sénégal.