Selon le ministère de la Santé, des missions ont été envoyées à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga afin de connaître les circonstances du décès de la dame Astou Sokhna. L’objectif de ces missions, d’après le ministère, c’est de situer les responsabilités et prendre les mesures appropriées.Par Dieynaba KANE

– L’émotion ne retombe pas. Suite au tollé et l’émotion suscités par le décès de la dame Astou Sokhna à la maternité du Centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga, le ministère de la Santé est disposé à faire la lumière sur cette affaire. Dans un communiqué, il informe avoir mené des missions afin de «connaître les circonstances du décès, de situer les responsabilités et prendre les mesures appropriées». Dans son document, le ministère renseigne avoir envoyé sur les lieux, trois missions distinctes. La première, précise-t-il, «est une mission d’inspection administrative conduite par l’inspection interne dudit ministère». Et d’ajouter : «La deuxième mission, composée de la Direction de la santé de la mère et de l’enfant, de la Direction des établissements publics de santé et de la chaire de gynécologie de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, est chargée de faire l’audit technique du décès de la patiente. La troisième, conduite par la Directrice générale de l’action sociale, s’est rendue à Louga pour apporter à la famille de la défunte l’accompagnement psychosocial nécessaire.»
Astou Sokhna, arrivée au terme de sa grossesse, avait été admise à la maternité de l’hôpital Amadou-Sakhir Mbaye de Louga, le 31 mars dernier. Elle y décède en couches, plusieurs heures après son arrivée. Sa famille a déposé une plainte auprès du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Louga, pour négligence médicale présumée. Selon Libération qui a ébruité la nouvelle dans son édition du 11 avril, Mme Sokhna n’a pas bénéficié d’assistance médicale alors qu’elle devait accoucher par césarienne.
Le président de la République, qui s’est prononcé sur cette affaire à travers les réseaux sociaux, informe avoir «instruit les autorités compétentes de faire toute la lumière sur les causes du décès, afin de situer toutes les responsabilités». Macky Sall assure qu’aucun «manquement ne sera toléré», tout en soulignant avoir «à cœur» le secteur de la santé et d’insister «tous les jours sur l’amélioration de la prise en charge des populations».
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