Champion en titre et qualifié pour le Mondial 2022, le Sénégal fait figure de favori pour les éliminatoires de la Can 2023, en Côte d’Ivoire. Logés dans le Groupe L, en compagnie du Bénin, du Rwanda et du Mozambique, les champions d’Afrique font déjà peur à leurs adversaires. Par Woury DIALLO –

Les prochains adversaires des Lions pour les éliminatoires de la Can 2023 ne semblent pas trop tranquilles à l’idée d’affronter les champions d’Afrique. Le Sénégal partage le même Groupe L que le Bénin, le Rwanda et le Mozambique.
Sélectionneur du Mozam­bique, Chiquinho Condé annonce que son équipe fera tout son possible pour se qualifier à la prochaine Can. Le technicien écarte d’entrée le Sénégal qu’il considère comme le favori du groupe et affiche un énorme optimisme pour la deuxième place. «Nous avons eu l’occasion de les affronter [le Sénégal, le Bénin et le Rwanda] à différents mo­ments. Nous allons les étudier en détail et travailler sur nos points forts. Tout le monde sera impliqué dans cette qualification. Nous ferons tout pour amener le Mozambique en phase finale», a indiqué le technicien mozambicain, repris par les médias locaux.
L’entraîneur des Mambas a également souligné l’avantage de jouer à domicile. Sur ce chapitre, il espère que l’Estádio do Zimpeto, actuellement en construction, sera achevé avant le premier match contre le Rwanda. «Si nous pouvons jouer dans notre fief, nous aurons la possibilité d’avoir l’aide du public», espère-t-il. Avant d’ajouter : «Je dis toujours à mes joueurs que nous devons réaliser quelque chose de grand là où on s’y attend le moins.»
La dernière participation remonte à 2010 en Angola, après 1986 en Egypte, 1996 en Afrique du Sud et 1998 au Burkina Faso.

Carlos Alos Ferrer : «Nous nous battrons jusqu’au dernier match…»
Du côté du Rwanda, le sélectionneur des Amavubi, Carlos Alos Ferrer, qui a pris les commandes, il y a juste un mois, estime que «le Sénégal sera l’équipe la plus difficile à affronter dans le groupe», a-t-il réagi dans un entretien avec le site de la Caf. Même s’il reconnaît que tout est possible en football. «Parfois, on ne sait jamais ce qui va se passer. J’espère que nous aurons nos chances», ajoute Ferrer. Le technicien espagnol, qui a signé un contrat d’un an, a pour mission de qualifier la sélection rwandaise à la Can 2023. Pour atteindre cet objectif, il mise sur les trois matchs à domicile. «Nous connaissons déjà notre chemin vers la Can 2023. Il est maintenant temps de travailler avec enthousiasme et ambition», a-t-il réagi. L’entraîneur de 47 ans, qui a dirigé l’Equipe nationale du Kazakhstan et l’As Far Rabat en Botola Pro League au Maroc, entre autres, dit qu’il est sûr qu’ils feront le bonheur des fans avec leurs performances. «Nous nous battrons jusqu’au dernier match. Je promets que cette équipe se battra et va rivaliser avec les autres», a ajouté Ferrer, titulaire d’une licence d’entraîneur Uefa Pro.
Le Rwanda n’a joué que la Can 2004 qui s’est tenue en Tunisie. Mais les Amavubi ont également atteint les quarts de finale du Championnat d’Afri­que des nations (Chan) en 2016 lorsqu’ils ont l’accueilli et en 2020 au Cameroun.

Steve Mounié : «Il sera difficile de prendre des points au Sénégal»
L’attaquant béninois, Steve Mounier, a aussi admis qu’il sera difficile pour son pays de prendre des points au Sénégal dans ces éliminatoires de la Can. L’international béninois, évoluant à Brest (élite française), s’est dit heureux de pouvoir jouer dans le nouveau stade du Sénégal, admettant toutefois qu’il sera difficile de prendre des points aux Lions, champions d’Afrique en titre. «On est tombés dans un groupe homogène, face au champion d’Afri­que en titre, ce qui ne va pas être une mince affaire», a déclaré l’attaquant des Ecureuils à la télévision publi­que béninoise. «On sait à quel point leur équipe est talentueuse, pour leur prendre des points, ça ne va pas être facile», a-t-il ajouté.
Le Bénin sera d’ailleurs le premier adversaire du Sénégal des deux premières journées des éliminatoires de la Can (entre le 30 mai au 14 juin), au stade Me Abdoulaye Wade de Diam­niadio, avant le second match contre le Rwanda à Kigali.
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