C’est une décision importante : le transport de nuit sera régulé à partir du 31 mai prochain, pour lutter contre les accidents de circulation. Par Alioune Badara NDIAYE –

La plupart des accidents de la circulation, et les plus graves, interviennent entre 23h et 4h du matin. Un fait rapporté mardi par le ministre des Infrastructures, des transports et du désenclavement (Mitd), Mansour Faye, lors d’une journée de concertation entre acteurs et sectoriels de gouvernement dans le secteur du transport terrestre. Une rencontre consacrée, selon son initiateur, le ministre, à la recherche de solutions suite à la recrudescence des accidents de la circulation ces derniers temps.  «Nous avons constaté que tous les accidents, ou encore les plus graves, ont lieu entre 23h et 4h du matin», a noté le Mitd, assurant que des mesures s’imposent. «La 3ème mesure sera mise en œuvre dans trois semaines tout au plus. Il s’agit de réguler le transport de nuit (…) Il est tout à fait normal, avec les acteurs, que nous puissions trouver des solutions pour réguler le transport urbain et interurbain, afin d’apporter des éléments de réponses par rapport à cette problématique. Les acteurs vont nous accompagner dans cette dynamique et seront d’accord que ces mesures soient prises au plus tard le 31 mai 2022», a-t-il expliqué. Pour une meilleure prise en charge globale de la problématique des accidents de la route, Mansour Faye a annoncé d’autres mesures, dont deux avec effet immédiat. Il s’agit, en premier, de la mise en place par l’Anaser, d’un comité pour des activités de sensibilisation sur la sécurité routière. «Ce comité va intégrer non seulement les Forces de sécurité et de défense, mais aussi les acteurs et développer un plan d’actions pour sensibiliser davantage à l’échelle nationale», a noté le Mitd. La 2ème mesure, avec effet immédiat, concerne le renforcement du contrôle sur le corridor et le port du casque pour les deux roues.  «Au niveau du corridor, il y a un décret qui organise les points de contrôle qui sont au nombre de trois.  Nous n’allons pas revenir sur ce décret, mais des brigades peuvent être mises en œuvre pour renforcer le contrôle routier mais aussi renforcer davantage la lutte contre le transport illégal», a-t-il expliqué, notant que pour les deux roues, les voies et moyens vont être trouvés avec les services du ministère de l’Intérieur, pour l’application immédiate et effective du port obligatoire du casque.
Ces décisions risquent de mettre en rogne le Collectif des acteurs des transports routiers du Sénégal et la Coordination des professionnels des transports routiers du Sénégal. Pour les routiers, il faut de «sérieuses concertations», avec les acteurs du secteur du transport routier, pour réduire drastiquement les accidents de la route au Sénégal ; les autorités doivent changer véritablement de fusil d’épaule, selon le Collectif des acteurs des transports routiers du Sénégal et la Coordination des professionnels des transports routiers du Sénégal.
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