#Thiès – Sans salaires depuis 5 mois : Des agents d’entretien de la voirie secouent La Poste

Les problèmes actuels de La Poste touchent de nombreux travailleurs qui perçoivent leurs salaires au niveau de ses guichets. Sans salaires depuis 5 mois, les agents d’entretien de la voirie, à Thiès, réclament leurs régularisations. Ce qui n’est pas près d’arriver vu la situation financière catastrophique de La Poste.Par Ndèye Fatou NIANG (Correspondante) –
«Nous exigeons le paiement de nos salaires par La Poste.» Un message de lamentation qui reste un véritable cri du cœur des 200 agents d’entretien de la voirie mis à la disposition de la mairie de Thiès par le Fonds d’entretien routier autonome (Fera). En sit-in hier devant le siège de La Poste, ces agents réclament 5 mois d’arriérés de salaires. «Nous allons observer un arrêt de travail parce que nous sommes fatigués. Nous n’accepterons plus de travailler sans être payés», enrage le porte-parole des manifestants au milieu d’une foule réclamant à tue-tête leurs salaires. «La Poste, aujourd’hui, est incapable de nous payer. Et pourtant, c’est elle qui nous avait donné rendez aujourd’hui, en disant que les salaires du mois de janvier ont été soldés. Mais nous sommes là depuis l’aube et elle peine à sortir l’argent», se lamentent en chœur les agents d’entretien de la voirie de la Cité du rail. Très en colère, ils estiment que la coupe est pleine : «L’injustice que nous subissons pourrait s’apparenter à un crime contre l’humanité.» Ils s’expliquent : «Nous risquons chaque jour notre santé en étant en contact avec la saleté, en permanence.» Et donc : «Ce n’est pas normal qu’on nous prive de nos salaires depuis le mois de janvier. Nous avons passé les fêtes de Korité sans sous. C’est trop.» A la question de savoir si la mairie de la ville de Thiès a été interpellée sur la question, les manifestants s’étranglent : «Nous avons interpellé à plusieurs reprises la municipalité pour qu’elle nous aide, mais en vain. Et le maire de Thiès, au lieu d’intervenir auprès de notre employeur, le Fera, pour décanter la situation, Dr Babacar Diop nous a dit que nous avons de faux contrats. C’est aberrant.» Ainsi et de faire dans la menace : «Nous voulons nos salaires le plus tôt possible, sinon on ne va plus désensabler les artères ni faire l’entretien du réseau routier. En attendant, nous demandons au président de la République, garant de l’équité et de la justice sociale, qu’une telle injustice soit réparée.»
nfniang@lequotidien.sn