Par Dieynaba KANE

– Le combat mené par les enseignants et les agents de la santé pour la revalorisation de leurs rémunérations fait des émules. Le Syndicat des agents de l’administration du commerce (Synacom) a fait un communiqué dans lequel il exige l’amélioration des conditions de travail des membres de ce département. Dans son document, Synacom demande «l’alignement de la rémunération des cadres de l’administration du commerce à l’aune des autres sortants de l’Ena, la revalorisation des rémunérations de tous les agents du département, le recrutement sans délai des agents temporaires (chauffeurs, agents administratifs, agents contractuels), la dotation sans délai de moyens logistiques pour une poursuite correcte des missions dédiées, la rénovation de l’ensemble des services régionaux et départementaux du commerce». Pour amener les autorités à satisfaire leurs revendications, les syndicalistes de ce secteur annoncent «le dépôt, dès lundi 13 juin 2022 à 8 heures, d’un préavis de grève pour protester énergiquement contre cette situation ahurissante des agents du ministère du Commerce et des Pme».
Dans la même dynamique, ils menacent de suspendre «sur toute l’étendue du territoire, dans les prochains jours, toute activité de contrôle et de surveillance du marché, de participation aux négociations commerciales». Déterminés dans leur lutte pour la satisfaction de leurs revendications, ces agents avertissent sur le fait que «le déroulement d’un plan d’actions peut aller jusqu’à la non délivrance de Déclaration d’importation de produits alimentaires (document de recevabilité en douanes), d’autorisation d’importation d’instruments de mesure, de cartes commerçant, de cartes import-export et autres documents administratifs délivrés par les différents services du Commerce».
Par ailleurs, ledit syndicat a précisé dans son document que «les commissaires aux enquêtes économiques et contrôleurs du contrôle économique sont les énarques les plus mal payés de toutes les sections de l’Ena». Dans la foulée, il a déploré «le manque de considération, qui frise le mépris, de l’autorité suprême à l’endroit de l’ensemble des cadres du commerce et autres agents du département». De même, les syndicalistes ont relevé «le tâtonnement de l’Etat dans les prérogatives des ministères en matière de fixation des prix au grand mépris des dispositions législatives et réglementaires en vigueur».
A les en croire, c’est pour toutes ces raisons qu’ils ont engagé la lutte, afin de défendre leurs intérêts matériels et moraux.
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