Personne ne l’entendait sur la scène médiatique malgré les remous qui ont secoué le pays. Mais mercredi, Maïmouna Sène est subitement entrée en scène pour mener une forte offensive contre le leader de l’opposition, Ousmane Sonko. Pour elle, «il est inacceptable qu’un groupuscule d’illuminés rancuniers veuille dicter sa terreur aux Sénégalais». Dans l’histoire démocratique du Sénégal, a constaté la ­parlementaire de Benno bokk ­yaakaar (Bby), les actes posés par le leader de Pastef et consorts relèvent de l’inédit.
«Ousmane Sonko et ses ­acolytes se permettent d’afficher ouvertement leur option de remettre en cause les fondements de la République par une attitude assumée de défiance systématique à ­l’égard des institutions de notre pays. Ce pseudo leader ne rate aucune occasion pour tenter d’installer le chaos dans notre pays, invitant même ses partisans à s’attaquer à tous ceux-là qui ont le courage de ne pas penser comme eux. Il s’efforce par tous les moyens illégaux et illégitimes de les réduire au silence», a dénoncé Mme Sène.
La députée de la majorité s’interroge sur le statut de Ousmane Sonko pour imposer, aux Sénégalais épris de paix, cette «violence politique au mépris de la légalité républicaine et de la quiétude de nos compatriotes, qui ont toujours caractérisé les fondements d’une Nation comme le Sénégal. Pourquoi tente-t-il de brûler notre pays ?». Dans la même veine, Maïmouna Sène accuse le leader de Pastef d’être «le porte-étendard de la politique du Mfdc».
Pour preuve, fera-t-elle remarquer, «lors de sa sortie après sa cuisante défaite du vendredi 17 juin 2022, il a dit que le Président Macky Sall était en train de creuser un fossé entre les Sénégalais et les Casamançais. Parce que ­simplement, conformément à ses convictions de séparatiste, les Casamançais ne seraient pas des Sénégalais». Forte de ces éléments, la parlementaire invite l’Etat à faire face et ­mettre «fin à cette anarchie ­marquée par une défiance des ­différentes institutions de la République et une montée en puissance d’une violence jamais connue dans l’histoire politique de notre pays». Surtout que fera-t-elle noter, «Ousmane Sonko est prêt à tout pour installer une ­insurrection dans ce pays».
Par Ndèye Fatou NIANG Correspondante – nfniang@lequotidien.sn