Le groupe Etat islamique vient d’être encore frappé au cœur en Syrie par Washingtion. Le Pentagone a en effet annoncé hier la mort de Maher Al-Agal, chef de Daech en Syrie. Il a été tué par un drone américain au moment où il roulait à moto près de la ville de Jindires.

Par Mamadou T. DIATTA – Il faudra revoir la composition du commandement de Daech en Syrie. Les Etats-Unis ont encore frappé dans les rangs des membres du groupe Etat islamique (Ei) opérant sur le territoire syrien. En effet, au moment où le Président américain, Joe Biden, s’apprête à effectuer une visite en Israël et en Arabie saoudite, le chef de l’Etat islamique en Syrie est tué. La mort de Maher Al-Agal, qui était présenté comme «l’un des cinq plus haut dirigeants» de Daech, a été annoncée par le Pentagone hier mardi.
Une frappe de drone américaine dans le nord-ouest du pays a en effet emporté le chef du groupe Etat islamique en Syrie, a annoncé le Pentagone. Etant «l’un des cinq plus hauts dirigeants» de l’Ei, Maher Al-Agal a été tué au moment où il roulait à moto près de la ville de Jindires. Dans ses précisions, le Lieutenant-colonel, Dave East­burn, porte-parole du Com­mandement central du Penta­gone, dira que le plus proche conseiller du leader de Daech en Syrie a été «gravement blessé».
«L’Etat islamique continue de représenter une menace pour les Etats-Unis et leurs partenaires dans la région», justifie auprès du Jerusalem Post, le Colonel Joe Buccino, porte-parole du Comman­de­ment central américain (Cent­com). Maher Al-Agal, qui dirigeait les opérations du groupe terroriste en Syrie, était également chargé de «poursuivre de manière agressive», le développement des réseaux de Daech en dehors du pays, indique le gradé, selon le journal en ligne français Libéra­tion.
La mort de Maher Al-Agal survient aussi un mois après la capture de Hani Ahmed al-Kurdi, un ancien chef de Daech à Raqa, lors d’une opération américaine. En février dernier, c’est Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qou­rachi, alors calife de l’Etat islamique, qui était tué lors d’un raid des forces américaines en Syrie. Il assurait la direction du mouvement depuis la mort de son fondateur, Abou Bakr al-Baghdadi, lui aussi tué lors d’un assaut américain en 2019.