La tête de liste de l’inter-coalition Yewwi-Wallu pour le département de Thiès a lancé sa campagne en dressant un tableau des plus sombres de la législature sortante. Ce qui a permis à Birame Soulèye Diop de montrer le contraste avec le choix porté par son camp.

C’est depuis Notto Diobass, où il était en tournée pour présenter le programme de législature de sa coalition hier, que la tête de liste départementale de l’inter-coalition Yewwi-Wallu, Birame Soulèye Diop, a dénoncé «la délinquance» au sein de l’Hémicycle. «Aujourd’hui, l’Assemblée nationale est devenue le siège de la grande délinquance, avec des députés vendeurs de faux-billets, de passeports diplomatiques, et un député appartenant à la majorité présidentielle a même déclaré que des vendeurs de chanvre indien se cachent au niveau de l’Assemble nationale, sans compter qu’ils ne paient pas d’impôts. Donc, c’est une totalité de délinquance dans le siège où l’on sécrète et protège la loi», a chargé le maire de la commune de Thiès-Nord, qui estime que l’enjeu de ces élections est «de se battre et remporter la victoire afin d’éviter ce que nous avons combattu en 2012, ce que dans tous les pays africains les gens combattent, qu’un homme qui se prend pour le tyran et le dictateur nous amène dans des frontières qu’on ne peut pas maîtriser».
Parce que, notera-t-il, «nous avons entendu les gens du pouvoir dire qu’ils vont se battre pour gagner ces élections afin d’asseoir la troisième candidature». L’Administrateur général de Pastef estime que l’autre enjeu de ces élections c’est le contrôle de l’action du gouvernement.
«C’est la mission de l’Assemblée nationale. Et aujourd’hui, aucune enquête parlementaire contre un homme du pouvoir n’a été faite. Les seules enquêtes qui ont été faites, c’était pour faire tomber des opposants. Et pour le reste, il n’y a absolument rien du tout.» Il a promis qu’une fois que les candidats de l’inter-coalition Yewwi-Wallu seront élus députés, ils vont «restaurer et faire revenir le gouvernement au niveau de l’écoute du Peuple». Surtout qu’aux yeux de Birame Soulèye Diop, le Sénégal a aujourd’hui «l’envers d’une Assemblée nationale régulière». Et donc, «on va se battre pour restaurer le blason de cette assemblée, pour retourner dans les chantiers de la démocratie où elle assume son rôle de voter les lois, de les proposer, de contrôler l’action du gouvernement, de mettre en place des enquêtes parlementaires. C’est le combat que nous menons».