L’intervention de l’ambassadeur de France au Burkina Faso devant les représentants du Sénat français du Groupe d’amitié France-Afrique de l’Ouest ne plait pas en haut lieu à Ouagadougou. C’est du moins ce qui transparaît dans la réaction des autorités burkinabè. Ces dernières désapprouvent en effet que le chef de la mission diplomatique française, Luc Hallade, ait affirmé que «l’absence de résultats» dans le domaine militaire suscite des frustrations de plus en plus fortes dans le pays et que «ce conflit endogène est en réalité une guerre civile».
Cet état de fait a poussé les autorités de Ouagadougou, qui parlent de victoires des Fds contre l’ennemi, à protester «vigoureusement» contre la sortie du chef de la représentation diplomatique française au Pays des hommes intègres. Le gouvernement de Transition du Burkina n’a pas ainsi manqué, à travers une note de son ministère des Affaires étrangères, de qualifier ces propos de «discourtois, inamicaux et assez gaves». Ils sont de nature à saper la cohésion sociale, au moment où tous les efforts convergent vers l’unité pour une réconciliation nationale, font remarquer encore les autorités burkinabè.
Leur document poursuit : «Tous les combattants terroristes ne sont pas que des Burkinabè, les chefs et financiers de ces groupes terroristes ne sont pas des fils de ce pays.»
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