Reprise des rotations des contingents de la Minusma : C’est toujours le statu quo

La reprise des rotations des contingents onusiens au Mali reste un sérieux sujet. Ce lundi, la ministre des Affaires étrangères malienne a rencontré une équipe de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), conduite par le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu, pour les mesures à prendre en vue de la reprise de la rotation des troupes de la Minusma.
Pour l’instant, aucune décision n’est prise alors que le gouvernement malien a demandé au responsable de Sahel aviation, qui avait servi de base logistique aux 49 soldats ivoiriens arrêtés, de cesser ses activités d’accueil et d’hébergement des forces étrangères dans la zone aéroportuaire… «Les discussions se poursuivront pour que la mission renforce son appui aux efforts dans la stabilisation du pays et la protection des populations (…) en étroite coopération avec le gouvernement du Mali», selon la Minusma, qui espère la levée de cette interdiction qui pèse sur «ses troupes».
Après les forces françaises et européennes, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) est dans le viseur des autorités maliennes, qui multiplient des actes hostiles à son égard. Car sur le terrain diplomatique, la situation ne cesse de se tendre. Après l’affaire des soldats ivoiriens arrêtés à l’aéroport de Bamako, les autorités de la Transition ont décidé de suspendre toutes les missions de rotation des forces militaires et policières de la Minusma à compter de ce 14 juillet, officialisant ainsi une mesure appliquée depuis plusieurs mois. Et les Jambaars peuvent en témoigner… Or, la Minusma est l’opération la plus dangereuse pour les soldats de la paix. Depuis son installation en 2013, 321 Casques bleus y ont perdu la vie au service de la paix.
Par Justin GOMIS – justin@lequotidien.sn