Les résultats du rapport provisoire de la revue scientifique de l’étude d’impact environnemental et social (Eies) du projet de Gta, au-delà des opportunités relevant de l’exploitation du pétrole et du gaz sur les côtes sénégalaise et mauritanienne, a montré quelques aspects négatifs. Entre autres, Dr Djibrirou Daouda Ba, qui présentait jeudi le document commandité par le «think tank» Legs-Africa, a listé une diminution de la qualité de l’air ambiant pendant la phase de réalisation du projet ; la baisse temporaire des prises de pêche ; sans compter les oiseaux ainsi que les tortues de mer qui seront exposés. Des impactés létaux pourraient également découler des effets directs et indirects liés à l’exploitation des hydrocarbures suite à une défaillance, a souligné en outre, Dr Djibrirou Daouda Ba.
Parmi les solutions à ce problème, il évoque la surveillance et le suivi du littoral.
S’agissant des enjeux économiques relevant de l’exploitation du pétrole et du gaz sur les côtes sénégalaise et mauritanienne, l’expert environnementaliste souligne les opportunités d’affaires et des emplois générés par ce projet. Des recettes vont aussi provenir des deux sociétés sénégalaises et mauritaniennes.
Ce projet indique Dr Ba, pourra contribuer à l’accessibilité du gaz et du pétrole qu’on pourra surtout utiliser dans les deux pays.
Mais il faudrait pour cela, relever un certain nombre de défis. Ils sont de trois types ; à savoir des défis institutionnels, techniques et documentaires. Le défi institutionnel note le consultant, va consister à mobiliser et réunir les différents ministères. Quant à l’assistance technique, elle contribuera au renforcement des moyens, du cadre juridique et communicationnel. Enfin pour ce qui relève des moyens documentaires, Dr Djibrirou Ba estime qu’il faut un atlas de l’environnement.
En perspective, le présentateur du rapport dira qu’il est nécessaire de renforcer les relations avec les acteurs de la société civile, de favoriser un cadre d’échange avec les différents acteurs, de renforcer la consultation entre les acteurs, renforcer aussi la participation des populations locales. Car selon lui, il y a une nécessité d’instaurer un dialogue avec les populations.
Le ministre du Pétrole et du gaz qui s’est fait représenter a montré toute sa disposition à attendre les recommandations. Mais Sophie Gladima a aussi encouragé les acteurs à beaucoup communiquer avec elle.
Mais de l’avis de Dr Ba, le défi restera le suivi, la mise en œuvre des mesures prises.
A travers cette session de restitution et de partage des résultats du rapport provisoire de l’Eies, Legs Africa a voulu discuter du suivi des impacts environnementaux et sociaux du projet gazier offshore Gta; faire des observations et recommandations pour un suivi efficace, dynamique et inclusif; identifier les priorités pour les communautés riveraines dans le suivi du Pges du projet Gta; formuler des recommandations pour l’amélioration de l’analyse et son partage avec les acteurs communautaires riverains du projet Gta.
Au sortir de cette activité de partage et d’échanges, le «think tank», d’après ses responsables, se fondera sur les observations et recommandations des participants pour produire un rapport final qui sera largement partagé, notamment à travers des rencontres sur le terrain à Saint-Louis en vue d’accompagner les acteurs communautaires riverains dans l’élaboration d’un plan communautaire de suivi.
Par Justin GOMIS  – justin@lequotidien.sn