Le Conseil constitutionnel a aussi statué sur le recours introduit par une coalition. Ce, avant la publication des résultats définitifs des législatives. La tête de liste nationale de la coalition Naataangué Askan Wi a déposé un recours pour l’annulation du procès-verbal de la commission nationale de recensement des votes pour motif d’irrégularité. Sheikh Alassane Sène contestait les résultats provisoires proclamés.

« C’est à tort que la Commission nationale de recensement des votes a attribué un siège supplémentaire (25 sièges) à Bby sur la base du plus fort reste, alors que celle-ci, ayant obtenu 24 sièges en application du quotient électoral, n’était plus éligible à cette seconde répartition » a stipulé Sheikh Alassane Sène dans ce recours. Selon lui, « cette méthode qui est censée favoriser les petits partis, doit être réservée exclusivement aux listes qui n’ont pas obtenu le quotient électoral ». La coalition Naataangué Askan Wi voulait qu’un siège lui soit attribué à l’Assemblée nationale puisque sa coalition « en concurrence avec les restes des autres listes (…) » a obtenu un grand nombre de voix.

Les 7 sages ont considéré « les griefs invoqués par M. Sheikh Alassane Sène » comme « manifestement erronés ».

Le conseil constitutionnel s’est fondé sur l’article L.153. Il conclue qu’« on ne saurait (…) introduire des exceptions qui n’ont pas été prévues par le législateur électoral ; qu’on ne peut dès lors sans ajouter à la loi, exclure du système du plus fort reste, les listes ayant obtenu des sièges sur la base de la première répartition ».