Si la situation à Expresso ne s’est pas totalement calmée, les licenciements ont été gelés. Selon Yankhoba Diattara, les discussions continuent pour arriver à un consensus qui satisfait toutes les parties.Par Justin GOMIS – 

La situation sociale s’est apaisée à Expresso, mais la crise couve toujours. Avec une médiation en cours, qui a permis de provoquer un début du dégel, le ministre des Télécommunications et de l’économie numérique se félicite des concessions obtenues entre les différentes parties. Ce qui est à l’origine du gel des licenciements annoncés par la direction de l’entreprise soudanaise. «Nous devons préserver le secteur et les emplois et contribuer à la stabilité de l’entreprise pour une création de valeurs et de richesses. Je tiens à rappeler qu’après les discussions, les parties prenantes ont finalement trouvé un consensus, notamment sur les licenciements, les départs pour motif économique. Il sera question de prendre un mois pour de profonds échanges, en présence du directeur du Travail, pour un compromis sur les départs qui étaient qualifiés de motif économique, en départs négociés. Les différentes parties étaient bien d’accord sur ces termes», précise Yankhoba Diattara, qui a présidé hier le lancement du 3e Forum du numérique et du Prix du chef de l’Etat sur l’innovation numérique.
Pour lui, les discussions se poursuivent, notamment en ce qui concerne le cas des personnes qui auraient été licenciées pour faute lourde. Il annonce la mise en place d’une commission au niveau de la Direction du travail pour l’apprécier avant toute décision. «Pas plus tard qu’hier (lundi), j’ai reçu la direction d’Expresso qui a confirmé toutes les mesures déjà discutées à cet effet. Les amendements que la direction avait émis seront discutés avant de sceller le tout dans un protocole d’accord devant le directeur du Travail et sous la supervision du Secrétaire général du ministère des Télécommunications», avance-t-il. En tout cas, l’ancien maire de Thiès espère arriver à un compromis pour permettre d’apaiser définitivement le climat social à la Direction générale d’Expresso.
Il faut savoir que ce lundi, les travailleurs de l’entreprise avaient annoncé le durcissement du plan d’actions avec la fermeture du siège d’Expresso Sénégal ce jour-là et dénoncé la non-signature du protocole entre le personnel et le top management.
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