Pour la défense des intérêts du continent africain, la ministre du Pétrole et des énergies invite les Africains à parler d’une seule voix, surtout dans les grandes instances internationales de décision comme les conférences sur le climat, entre autres.Par Khady SONKO et Dialigué FAYE –

«Nous le savons tous, avec tout ce que notre continent recèle comme potentialités, l’Afrique est promise à un bel avenir. Il nous faut juste un peu plus d’audace, un peu plus d’initiatives pour y arriver. L’heure est donc venue pour nous, Africains, de prendre notre destin en main en étant plus solidaires et en parlant d’une seule voix pour défendre davantage nos intérêts.» Ce sont là les mots de conclusion de la ministre du Pétrole et des énergies. Aïssatou Sophie Gladima présidait la cérémonie de clôture de la Conférence-exposition Msgbc oil, gas and power 2022, au Centre international de conférences Abdou Diouf.
Durant cet événement qui a duré deux jours, des discussions très intéressantes et prometteuses étaient engagées sur le thème : «Le futur du gaz naturel : la croissance à travers l’investissement stratégique et la règlementation.»
Déjà, à l’ouverture des travaux, le président de la République avait bien campé le débat en mettant en avant la position claire du Sénégal et de l’Union africaine, sur la nécessité de donner de l’énergie aux 600 millions d’Africains qui n’ont pas encore accès à l’électricité.
«En effet, avec tout le potentiel énergétique dont regorge l’Afrique, tant en ressources d’hydrocarbures, d’énergies renouvelables que de capital humain, nous sommes le continent de l’avenir», a déclaré Mme Gladima.
Toutefois, précise-t-elle, cette position ne veut pas dire que l’Afrique n’est pas d’accord avec la transition énergétique, au contraire. «Nous disons tout simplement qu’il serait paradoxal de disposer de tout ce potentiel et de ne pas l’utiliser pour donner de l’électricité à nos populations et surtout industrialiser nos pays afin de donner le plein emploi à nos jeunes pétris de qualité.»
Pour y arriver, la ministre du Pétrole et des énergies suggère de mettre l’accent sur la formation de nos ressources humaines et surtout les spécialiser davantage, tenant compte de la complexité du secteur des hydrocarbures et de la nécessité de prendre en compte les changements climatiques.
La Conférence-exposition Msgbc oil, gas and power 2022 est, pour elle, d’une importance particulière. «En plus de la promotion du bassin sédimentaire que nous avons en commun, elle nous permet, en perspective de la Cop 27 qui va se dérouler en Egypte, d’harmoniser nos positions afin de parler d’une seule voix, et mieux défendre ainsi les intérêts du continent. Nos besoins et objectifs de développement ne sont pas les mêmes que ceux des pays déjà industrialisés. C’est pourquoi nous demeurons plus que jamais engagés, aux côtés de nos partenaires, à poursuivre nos projets», a exposé Mme Gladima.
Elle a salué à ce propos, l’engagement de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (Appo) à travailler pour accompagner tous les pays africains à faire face à la menace d’arrêt des financements brandie par les pays développés. «J’ai noté avec beaucoup de satisfaction, l’annonce hier, par mon frère, Dr Ibrahim Farouk, de la mise en place prochaine par l’Appo, d’un mécanisme africain qui permettra d’assurer le financement pour la pérennisation des projets africains», dira-t-elle.

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