Ils sont journalistes, écrivains, musiciens et artistes. Pour leur soutien et leurs actions dans la commémoration de la mémoire des victimes du Joola, ils ont reçu des distinctions de l’Association des parents des victimes. Cette cérémonie a été le premier acte des évènements célébrant cette date du 26 septembre à Dakar.Par Justin GOMIS –

«Tout bienfait n’est jamais perdu», dit l’adage. Les services rendus par les journalistes, les écrivains, les chanteurs, certains organismes, entre autres, en vue de commémorer la mémoire des victimes du Joola, ont été reconnus et récompensés par les familles. «Nous avons organisé cette cérémonie symbolique, pour  remercier tous ceux qui, durant ces vingt années, ont été à nos côtés», a indiqué Samsidine Aïdara, membre du Comité d’initiative pour l’érection du Mé­morial-Musée Le Joola. D’après lui, cette cérémonie a été organisée pour  remercier les  journalistes qui ont couvert des évènements relatifs au naufrage du bateau Le Joola et écrit des articles, fait des documentaires, des dossiers et  reportages, des écrivains qui ont pris de leur temps et moyens pour écrire sur Le Joola, des artistes qui se sont exprimés d’une certaine manière et des choristes qui ont composé des chants religieux. Ils étaient une soixantaine de récipiendaires à recevoir cette distinction composée d’une écharpe avec un bateau représenté dessus et sur laquelle il est écrit : «20 ans du Joola, les familles des victimes vous remercient.» Il est aussi remis une attestation à des organes de presse et des organismes, une distinction pour services rendus aux familles des victimes.

«Nous avons essayé de choisir parmi ces centaines de personnes, organismes, structures et autres, pour leur rendre hommage et leur dire que les familles des victimes sont reconnaissantes pour tout le travail accompli», a précisé Samsidine Aïdara. Mais, les familles des victimes ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. Elles vont identifier tous ceux qui ont pris de leur temps et énergie pour  contribuer à l’affaire du Joola. «Nous souhaitons organiser d’autres activités de cette nature pour remercier tout le monde sans exception», a informé Sam­sidine Aïdara.

Un geste hautement magnifié par Léandre Diandy Coly, maître de chœur à l’église notre Dame des Anges de Ouakam. «C’est un sentiment de profonde gratitude, de remerciement. Les familles ont vu que je suis en train d’évoluer dans le bon sens par rapport au devoir de mémoire. C’est pour moi un témoignage à toutes ces personnes qui sont restées dans le bateau et avec qui j’ai passé les derniers moments. Je vais continuer à œuvrer pour perpétuer leur mémoire. Depuis le naufrage, j’ai toujours été présent dans l’organi­sation de tout ce qui s’est passé autour de ce drame. J’ai écrit des chants qui sont compilés dans un Cd et que la chorale notre Dame des Anges a sorti depuis 19 ans aujourd’hui», a-t-il expliqué. Laurent Mané, président de la Grande chorale Sainte Thérèse de Grand-Dakar, ressent, à travers ce geste, «un sentiment de joie et en même temps de regret par rapport à ce qui s’est passé en 2002». A l’en croire, ses souvenirs sont encore vifs par rapport à ce drame. «Depuis cet événement malheureux, avec le maître de chœur, Achille Mbaye, qui a composé des chants en mémoire des victimes, nous avons fait un Cd et chanté avec la chorale de Ouakam pour commémorer la mémoire des victimes du Joola», a-t-il rappelé. Avant d’inviter les familles des victimes à perpétuer chaque année, la commémoration des victimes du Joola.
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