Politique d’adhésions de masse : La Cmu enrôle la Der

L’Agence nationale de la couverture maladie universelle (Anacmu) qui est actuellement à un taux de couverture de 53% projette d’atteindre les 75% de la population à l’horizon 2026- 2027. Dans cette perspective, la structure dirigée par Bocar Mamadou Daff s’est engagée dans de nouveaux mécanismes innovants. Au nombre de ceux-ci, la politique des adhésions de masse qui, correctement déployée, va considérablement booster le nombre d’affiliés. «C’est un modèle qui est très intéressant, surtout que cela rejoint un peu ce qu’on appelle les adhésions de masse. C’est beaucoup de personnes pour ces programmes d’appui que le gouvernement donne aux sénégalais et nous pensons que c’est important de les couvrir pour sécuriser à la fois les personnes mais aussi les ressources qui sont injectées dans le cadre du développement», a indiqué à ce sujet mercredi le Dg de l’Anacmu qui s’exprimait à l’occasion d’un atelier à Toubab Dialao co-organisé avec la Délégation générale à l’entreprenariat rapide (Der/ Fj). «Cette rencontre fait suite à celle que nous avons tenue à Thiès, il y a quelques jours, et pour laquelle nous avions réuni tous les acteurs pour discuter des adhésions systématiques», a précisé M. Daff, rappelant qu’une convention a déjà été signée entre la Der et l’Anacmu. Il s’agira ainsi d’un enrôlement automatique pour les bénéficiaires de financements de la Der. «Pour certaines actions de développement et d’appui que l’Etat apporte aux citoyens, c’est important de se couvrir, donc d’assurer une couverture sanitaire universelle contre le risque maladie pour faire en sorte qu’on arrive à faire une mitigation, en cas de maladie pour éviter qu’il ait des soins coûteux et que la personne quand elle a un financement ne puisse pas épuiser toutes ses économies en peu de temps », a-t-il dit pour relever la pertinence de la convention. Une initiative qui vient à son heure, croit savoir Cheikh Bara Seck, conseiller technique auprès de la déléguée générale à la Der. «Pour accompagner les bénéficiaires, il va falloir compléter l’offre et le partenariat que nous avons avec l’Anacmu nous permet aujourd’hui de la renforcer », a-t-il dit. « Il est important pour nous que ces femmes qui bénéficient des financements puissent avoir une bonne santé pour pouvoir continuer convenablement leurs activités. Ce qui leur permettra de pouvoir renouveler leur mission, renouveler leurs activités et renforcer leurs revenus et permettre à la Der / Fj de pouvoir assurer sa mission de service public », a poursuivi M Seck se voulant clair sur le modèle. «Ce ne sera pas une obligation (pour le bénéficiaire), mais c’est une chose qui a été demandé par les populations elles-mêmes, ce sont nos bénéficiaires qui ont besoin de cela. Ce qui signifie que nous réfléchissons là-dessus et nous allons co-construire ensemble», a-t-il noté.
La rencontre qui s’est tenue dans un hôtel de Toubab Dialao (Yène) a permis aux deux structures de se pencher sur les stratégies appropriées pour assurer toutes les chances de succès à la collaboration naissante.
Par Alioune Badara NDIAYE – abndiaye@lequotidien.sn