Le ministre de l’Education nationale, Cheikh Oumar Hann, et les Partenaires techniques et financiers (Ptf), qui se sont rencontrés dans le cadre de la rentrée des classes, ont échangé sur l’importance du numérique éducatif, l’appui budgétaire, l’inclusion, le déficit d’enseignants, le remplacement des abris provisoires. Et les partenaires techniques et financiers comptent apporter leur soutien à l’Etat.Par Badé SECK
– Le ministre de l’éducation nationale s’est montré enthousiaste en recevant les partenaires techniques et financiers dans son bureau. C’est par des poignées de mains chaleureuses, qui traduisent une reconnaissance de l’appui substantiel des partenaires techniques et financiers dans le secteur de l’éducation, que Cheikh Oumar Hann les a accueillis. Au cours de cette rencontre, il a été question, pour le ministre de l’Education nationale et ses hôtes, de mettre l’accent sur les défis à relever pour une éducation de qualité.
Pour le ministre, le relèvement de la qualité de l’éducation, à travers la formation des enseignants, le remplacement des abris provisoires, les daaras, le numérique éducatif sont entre autres défis qu’il faut relever. Il n’a pas manqué de se réjouir du soutien constant des partenaires en vue de l’atteinte de l’Odd4.
L’évaluation du Paquet, la question de l’appui budgétaire, le maintien des filles à l’école, le remplacement des abris provisoires, le déficit d’enseignants, l’inclusion sont entre autres points abordés lors de la rencontre. Des problématiques du secteur de l’éducation auxquelles les partenaires techniques et financiers comptent apporter leur soutien. Silvia Danailov, représentante de l’Unicef, par ailleurs présidente du Groupe des partenaires techniques et financiers, a réitéré leur engagement pour une école plus performante. «Nous sommes venus réitérer au nouveau ministre, notre engagement à accompagner le secteur de l’éducation afin de renforcer l’accès, la qualité, la gouvernance», avance Silvia Danailov à l’issue de la rencontre. De l’avis de la représentante de l’Unicef, l’éducation a besoin de beaucoup d’initiatives «du fait des enjeux du secteur». «Nous avons évoqué certains processus de planification, notamment sur les stratégies nationales de planification, le diagnostic du secteur, l’évaluation des initiatives pour voir dans quelle mesure les partenaires peuvent intervenir pour orienter les investissements», a-t-elle lancé.
Elle s’est félicitée de l’engagement du plus haut niveau de la Présidence à s’ouvrir aux partenaires.
L’alimentation scolaire est aussi une priorité pour Fatiha Terki, représentante du Programme alimentaire mondial (Pam) à Dakar. Selon elle, le Pam «joue un rôle très important dans la mise en œuvre des cantines scolaires». Cependant, elle regrette le taux faible de couverture nationale, car 1250 écoles bénéficient d’une cantine scolaire pour 235 mille enfants, soit un taux de 18%. Dans le même sillage, Fatiha Terki annonce le lancement d’un Programme national de cantines scolaires qui est porté par le Président Sall. Cette initiative du Pam, indique sa représentante, va cibler 7 mille écoles, 1 million 400 mille élèves dans l’élémentaire, le moyen et le secondaire et les daaras.
En réaction à ces engagements des partenaires de l’école, le ministre de l’Education nationale a réitéré toute sa disponibilité à dialoguer avec les partenaires pour qu’ils puissent, ensemble, à travers une approche holistique et coordonnée, asseoir un système éducatif de qualité.
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