Avec plus de 1000 élèves, le Lycée de Soum, situé dans le département de Foundiougne, est confronté à plusieurs problèmes : déficit d’enseignants, problèmes de mobiliers bureautiques, entre autres. Lors de son installation comme Proviseur de cet établissement d’enseignement secondaire, Dioumacor Ndong a insisté sur l’amélioration des conditions de travail pour booster les résultats de fin d’année.Par Ndèye NDIAYE –

Le constat est accablant : entre manque d’équipements scolaires et déficit d’enseignants, le Lycée de Soum, situé dans le département de Foundiougne, n’existe que de nom. Les agents de l’Administration peinent à faire leur travail comme il se doit. Une situation désastreuse qui s’est répercutée sur le niveau des élèves : l’année dernière, seuls 36% ont réussi au Baccalauréat. Lors de son installation comme Proviseur du Lycée de Soum, Dioumacor Ndong a axé son discours sur les facteurs qui seraient à l’origine de cette contreperformance. Il dit : «L’établissement est confronté à un manque criard d’équipements. Je peine même à m’asseoir sur mon fauteuil, d’ailleurs j’ai tout fait pour que l’Ia remarque le mauvais état de mon siège.» Il ajoute : «De la même manière, le censeur s’asseoit sur une chaise plastique. Les professeurs sont obligés de poser leurs bagages sur les tables-bancs des élèves, certains d’entre eux restent durant deux heures debout à faire cours.» Pour lui, c’est une situation à régler. «L’un des défis que nous devons relever, c’est d’abord l’amélioration des conditions de travail de tous les agents. C’est-à-dire que les salles soient équipées de mobiliers nécessaires», avance-t-il.

Par ailleurs, il y a aussi le déficit d’enseignants auquel le lycée fait face. «Les élèves n’ont pas assez de professeurs, d’ailleurs je sollicite auprès de l’inspecteur d’Académie, l’affectation de professeurs de physique-chimie, de mathématiques et d’espagnol», demande le nouveau Proviseur du Lycée de Soum. Parlant de la vétusté du matériel de reprographie, M. Ndong renseigne : «Nous avons deux machines, deux photocopieuses, une imprimante qui tombe souvent en panne. La salle informatique a subi un incendie l’année dernière. Donc, il nous faut tout mettre en œuvre pour qu’elle soit fonctionnelle.» Dans la foulée, il a également déploré que les élèves des séries scientifiques ne disposent pas de laboratoire pour les cours pratiques. «Je trouve inadmissible que les élèves qui suivent la série S ne puissent pas faire des cours dans un laboratoire. Ils se contentent seulement de cours théoriques», regrette Dioumacor Ndong.

Aujourd’hui, l’amélioration des conditions de travail de l’administration constitue un défi majeur pour le nouveau Proviseur. Il a déjà noué des relations avec des personnalités qui lui ont promis leur soutien, à l’image de Docteur Cheikh Tidiane Diop, enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) et président du Conseil départemental de Foundiougne. En dépit de cette situation peu reluisante, M. Ndong se fixe un objectif de 70% de taux de réussite au prochain Baccalauréat. «Mais il faudrait que chacun d’entre nous y mette du sien», souligne-t-il.

Il faut noter que cette cérémonie d’installation des proviseurs est une première dans la région de Fatick. Elle a été initiée par l’inspecteur d’Académie de Fatick, Cheikh Yaba Diop, dans le cadre de la revalorisation de la fonction provisorat. Dans son discours, l’Ia a tenu à rassurer son ancien chargé de communication, devenu Proviseur, sur ses préoccupations, tout en lui promettant d’y remédier.
Créé en 2002, le Lycée de Soum compte plus de mille élèves et dispose de 24 classes physiques et 22 pédagogiques.
Correspondante